Du 17 au 29 septembre, plus de 230 masseurs kinésithérapeutes en France donneront des consultations gratuites aux élèves de CM1, CM2 et 6e, dans le cadre de la campagne nationale M’ton dos.
Pour la deuxième année, une campagne est lancée par la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), le syndicat national des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (SNMKR) et le réseau de professionnels M'ton dos. L'objectif : réaliser le plus grand nombre de bilans kinésithérapeutiques en vue de prévenir les douleurs de dos chez les enfants et les adolescents.
"Entre 50 à 60% des collégiens déclarent souffrir d'un mal de dos au moins une fois dans l'année et les problèmes de dos coûtent globalement deux milliards d'euros par an de soins, alors que des mesures efficaces de prévention permettraient d'éviter tout cela", selon le président de la FCPE, Jean-Jacques Hazan.
Et à chaque rentrée scolaire, le poids du cartable est pointé du doigt notamment par la FCPE qui n'hésite pas à parler d'un véritable problème de santé publique. Depuis des années, cette fédération de parents d'élèves tire la sonnette d'alarme et réclame des mesures pour limiter le port des charges lourdes par les élèves. En 2008, le poids moyen du cartable était de 8,5 kg (soit 20% du poids de l'enfant).
Le numérique, une solution pour alléger les cartables ?
Les directeurs d'établissement soulignent les moyens récemment mis en oeuvre pour alléger les cartables: livres brochés et non plus reliés, diminution du grammage du papier, cahiers de 96 ou 48 pages au lieu des traditionnelles 192 pages et mise à disposition de casiers dans les écoles.
"La vraie résolution du problème se trouve dans le passage au numérique, les élèves n'auront alors plus besoin que d'un ordinateur portable ou d'une tablette", estime Michel Richard, secrétaire général adjoint du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN).
Mais pour les kinésithérapeutes, le poids du sac n'est pas seul en cause. Les mauvaises postures, notamment en position assise, sont des facteurs aggravants. Un enfant restant assis environ 4 000 heures par an, le tout-numérique ne serait donc pas forcément un remède miracle, car "il n'est pas plus facile de rester dans une bonne position devant un ordinateur que de porter un sac", avertit Frédéric Srour, vice-président du Syndicat national des kinésithérapeutes et rapporteur du projet M'ton dos.
Pour en savoir plus sur cette opération, rendez-vous aussi sur les sites snmkr.fr ou www.mtondos.biz |
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BONUS - Pour les nostaligues : Il était une fois... un cartable et un slogan culte dans les années 80.
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