Un éleveur dont le troupeau était attaqué a abattu une louve, lundi matin, en Haute-Savoie. La préfecture a interrompu l'opération de prélévement autorisée jusque-là.
Une louve qui s'approchait d'un troupeau a été abattue ce matin sur un alpage de Montmin en Haute-Savoie par un éleveur. Déjà victime de plusieurs attaques, il a fait feu comme l'y autorisait la campagne de prélevement décidée le 7 septembre dernier. Le " tir de défense" s'est effectué dans la cadre d'un arrêté préfectoral pris fin août .
Le dispositif d'intervention sur la population de loups comporte trois étapes successives: le tir d'effarouchement, de défense dans les secteurs soumis à des dommages importants, et enfin de prélèvement.
L'association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) dénonce dans un communiqué "une mascarade", alors "qu'officiellement et légalement" le loup est toujours protégé par le droit français et européen. "Cette mascarade, avec les tirs de défense qui se transforment en chasse à l'affût au loup, a son pendant avec les +tirs de prélèvement+ qui localement se transforment en battue au loup réunissant le banc et l'arrière banc des fédérations de chasse", écrit l'association.
"Depuis l'arrivée du loup en 2004 en Haute-Savoie, 2012 est l'année où le nombre de constats établis est le plus important", argumente de son côté la préfecture.
A ce jour, 78 constats de dommages sur des troupeaux domestiques ayant fait 187 victimes ont été recensés. Les attaques se situent pour la plupart sur le massif Bornes-Aravis-Tournette.
En raison de ce tir, la préfecture a interrompu l'opération de prélèvement qu'elle avait autorisée le 7 septembre dernier.
La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a annoncé fin juillet l'ouverture d'un processus de concertation dans la perspective d'un nouveau plan national d'action sur le loup, qui succédera en 2013 au plan actuel, couvrant la période de 2008 à 2012.