Le vol libre est une discipline qui a le vent en poupe. En Auvergne, et plus particulièrement au sommet du puy de Dôme où on peut apercevoir jusqu'à 80 parapentistes simultanément. Des amateurs qui prennent des risques mesurés.
Depuis 15 ans, le nombre d'accidentés parmi les amateurs de vol libre a considérablement diminué. L'évolution du matériel, le port du casque et une certaine "professionnalisation" de ce loisir ont permis de réduire les risques. Si la Fédération Française de Vol Libre recensait 38 000 licenciés en 2011, elle n'a eu à déplorer que neuf décès sur 180 accidents.
En Auvergne, il n'est pas rare d'apercevoir, en levant les yeux, des parapentistes. Leurs terrains de jeu favoris, ici, sont le sommet du puy de Dôme ou la butte de Saint-Sandoux. On peut croiser des amateurs confirmés qui parlent du vol libre comme d'une "sensation de liberté, de bien-être, d'une façon de déconnecter de beaucoup de choses".
Mais réaliser le vieux rêve d'Icare, fendre l'air tel un oiseau, n'est pas une activité sans danger. 99% des accidents ont pour origine une erreur humaine (méconnaissance de la zone de vol, inattention, mauvaise appréciation, etc.). Si les accidents sont rares, les conséquences, elles, peuvent être très graves. Le professeur Jean Chazal, neurochirurgien au CHU de Clermont-Ferrand, explique que "30% des accidentés présentent des fractures de la colonne vertébrale et que parmi ces 30%, un tiers souffre de troubles neurologiques graves, c'est-à-dire tétraplégie ou paraplégie".
Enquêtes de Région "Passions à risques", vendredi 28 septembre 2012 à 23h20
Les rédactions de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand se sont intéressées aux disciplines sportives de plein à air et surtout à risque. Comment le contrôler tout en conservant cette pointe d'adrénaline qui en fait l'attrait ? Nos équipes ont rencontré des alpinistes savoyards, des spéléologues ardéchois, des parapentistes auvergnats pour chercher à comprendre comment ils géraient le danger.
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