L'entreprise OCEDIS, fabricant de produits de traitement des eaux de piscine, installée à Trévoux depuis 2003, stockait en toute illégalité des produits chlorés en grande quantité.
Le 5 août dernier, suite à un orage de grêle d’une rare violence, les pompiers ont dû intervenir chez Océdis, dont la toiture était en lambeau. Le lendemain, en raison du type de produits élaborés par la société, un technicien de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) est dépêché pour un état des lieux ; il découvre des stocks colossaux de produits chlorés.
Des quantités sans commune mesure avec les autorisations légales : elles auraient nécessité un classement Seveso (dans l'Ain, seules douze installations relèvent de cette catégorie), qui s'accompagne de multiples contrôles et mesures de sécurité. Océdis était tout juste soumis à déclaration comme 400 autres entreprises du département.
Selon Yves-Marie Vasseur, responsable territorial de la DREAL, en cas d’incendie, les émanations auraient eu des conséquences graves dans ce secteur résidentiel.
Le Coders (Conseil départemental et risques sanitaires et technologiques) a sommé la société de se mettre aux normes de sécurité, de réduire ses stocks et de revoir ses conditionnements. Elle devra aussi s’expliquer devant la justice : un procès-verbal a été dressé et le dossier est entre les mains du procureur de la République.