Les équipes de secours ont creusé la roche pour pouvoir remonter sa dépouille. Le corps de Thierry Vilatte avait pu être dégagé des rochers qui l'ont tué dans la galerie du scialet Motus
Le plan de secours avait été réactivé par la préfecture ce mercredi 3 octobre pour remonter le corps du sépléologue décédé en Chartreuse.
Thierry Vilatte, 43 ans, spéléo isérois chevronné, explorait vendredi 21 septembre une galerie très technique du scialet Motus, près de la Grande Sure, en Chartreuse. Il a été victime d'une chute de rochers à 150 mètres sous terre.
Ses deux équipiers avaient pu sortir sains et saufs de ce boyau étroit, vertical et fracturé. Lui, était resté sous terre, à 150 m de profondeur.
Sa dépouille, coincée sous 2 rochers de près d'une tonne avait pu être dégagée et préparée à être remontée à la surface. "l'opération sera longue et délicate, il faudra élargir le passage sur près de 50 mètres pour faire passer la civière "avait alors précisé le commandant Grange du PGHM du Versoud.
C'était en fait "l'opération de la dernière chance" avant de devoir passer le relais aux bénévoles des associations de spéléologie du département.
Depuis deux semaines ils creusent la roche, campant nuit et jour sur les lieux pour pouvoir dégager le corps de leur camarade.
Car ce sont eux qui ont été chargés des suites des opérations. Le parquet de Grenoble l'avait confirmé " les circonstances de ce drame sont claires et établies, il s'agit d'un accident, il n'y a pas lieu de poursuivre au pénal, le corps est donc officiellement mis à disposition de la famille".
Ce qui veut dire concrêtement que c'était à la famille de prendre en charge le rapatriement de la dépouille de Thierry Vilatte.
La remontée du corps : une opération délicate
La galerie du Scialet Motus est très technique et le passage dans lequel s'est produit l'accident très étroit. Les 1ers sauveteurs sur place dans la nuit de vendredi n'ont pu que constater le décès de Thierry Vialatte. "Impossible alors de le déplacer ou de tenter quoi que ce soit '"a confirmé Jean Rampon le directeur de cabinet du préfêt chargé ce soir-là des secours, "sans risquer le sur-accident."Les hommes du Secours Spéléo 38 ont étudié les différents scénarios techniques , les équipes du PGHM avaient annoncé qu'elles participeraient à l'intervention, à titre bénévole. (puisque le volet judiciaire est définitivement clos, elles ne peuvent agir qu'à titre privé et non plus dans le cadre d'une mission)