Le président F. Hollande a proposé, vendredi, de donner plus de pouvoirs aux régions, dont les assemblées, ainsi que celles des départements, seraient élues en 2015 au lieu de 2014, un calendrier aussitôt dénoncé par l'UMP.
Le Président de la République propose un nouveau calendrier pour les élections régionales et départementales,quii seraient repoussées d'un an, en 2015. Les élections municipales, européennes et sénatoriales, pourraient avoir lieu en 2014. Le secrétaire général et candidat à la présidence de l'UMP Jean-François Copé y a aussitôt vu une "manipulation électorale.
Devant "les états généraux de la démocratie territoriale" organisés par le Sénat, le chef de l'Etat a promis la présentation début 2013 du texte préparé par le gouvernement sur la décentralisation, et annoncé une loi sur la limitation du cumul des mandats qui sera débattue au Parlement au printemps."
François Hollande a aussi fait comprendre que, vu la situation du pays, "des efforts seront demandés à tous, aux collectivités aussi", alors que celles-ci n'ont cessé de protester contre les restrictions aux dotations de l'Etat sous le quinquennat précédent. Cette exigence est l'une des raisons invoquées par les sénateurs UMP pour leur boycottage de la séance de clôture en présence du chef de l'Etat à la Sorbonne. Une consigne non respectée par l'ex-ministre UMP Gérard Longuet, entre autres. Pour le reste, s'il a tracé un cap, le président a laissé bien des portes ouvertes, les conclusions de ces états généraux devant servir à infléchir le texte gouvernemental.
M. Hollande a préconisé d'aller "au bout de la logique contenue dans les premières lois de décentralisation" (1982) déléguant aux collectivités (communes, groupements de communes, départements et régions) des "blocs de compétences". "C'est le seul moyen de reconnaître la pleine responsabilité des élus et de mettreun terme aux doublons", a-t-il dit. Le président a souligné que la réforme globale de la décentralisation, qui sera débattue "au début de l'année prochaine", reposerait sur quatre principes : "la confiance, la clarté, la cohérence, la démocratie". Selon lui, "c'est le principe du chef de file qu'il faut étendre à tous domaines de l'action locale : transports, logement, formation, et même pour la jeunesse", de façon à fixer et à savoir qui fait quoi.