A Lyon, jeudi 4 octobre, devant l'Agence Régionale de Santé et ce samedi 6 octobre à Paris sous les fenêtres de Matignon, les personnels des établissements de santé et du sanitaire et social protestent contre une refonte de leurs conventions collectives
La fédération Sud Santé-Sociaux appelait les salariés de la branche des associations sanitaires et sociales à manifester jeudi 4 octobre, devant l’Agence Régionale de Santé (tour du Crédit Lyonnais à la Part-Dieu) de 10 heures à 14 heures.
Au cœur de la protestation, la dénonciation par la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne) des conventions collectives 51 et 66 qui s’appliquent aux personnels des établissements privés d’hospitalisation et de soins ainsi qu'aux établissements gérés par des associations du secteur sanitaire et social.
Les syndicalistes ont été reçu par le directeur régional.
Ce samedi 6 octobre
Une manifestation a lieu à Paris à l’appel du collectif "Notre santé en danger". Le cortège partira de la place de l’Observatoire à 12h30 en direction de Matignon.
Le lundi 15 octobre, des actions intersyndicales régionales sont également annoncées. Un préavis de grève a été déposé dans de nombreux établissements concernés pour ces trois journées.
En cause
La dénonciation fin août 2012 par la FEHAP de la convention collective 51, qui s’applique aux personnels des établissements privés d’hospitalisation et de soins. La convention collective 66, qui s’applique dans les établissements et services pour personnes inadaptées et handicapées, est également menacée.
“Ces conventions sont le fruit de plus de 60 ans de négociations sur les salaires, les emplois, les conditions de travail. C’est l’aménagement ou l’amélioration du Code du travail dans un secteur spécifique. Elles sont également un cadre collectif pour tous les salariés, rappelle le syndicat SUD. Dans l’ensemble de la branche des associations sanitaires et sociales, les accords locaux, les accords RTT sont systématiquement remis en cause, assure-t-il. Partout on restructure, absorbe, fusionne… À cela, il faut ajouter le blocage des salaires et des salaires minimum conventionnels rattrapés et dépassés par le SMIC dans certaines catégories.” |