Sâonnois, c'est son nom, est un cheval de course ordinaire mais qui pourrait bien mettre de l'extraordinaire dans la vie d'un boulanger ligérien réponse à 16h25
Course la plus attendue de la saison hippique, le Qatar Prix de l'Arc de Triomphe se déroule ce dimanche 7 octobre à Longchamp. Propriété d’un boulanger de Loire, Saônois pourrait bien tirer son épingle du jeu face aux plus grands cracks du monde.
L'histoire de rencontre
Personne n'en voulait. Trop petit, semblait-il. Même aujourd'hui, ceux qui le voient font la remarque. "Oui, il est petit. Mais il galope", souffle Pascal Treyve, le propriétaire de Saônois, un pur-sang bai de 1,56m.
Boulanger de métier, cavalier entre deux fournées de croissants, cet habitant de Bellegarde-en-Forez (Loire) a fait l'opération du siècle. Acheté 10.000 euros avec son ami et entraîneur Jean-Pierre Gauvin, Saônois, 3 ans, cumule depuis juin 2011 plus de 1,7 million d'euros de gains. Deauville, Cagnes-sur-Mer, Longchamp, Chantilly… Treize compétitions, sept victoires et six fois placé. «On savait que c'était un bon cheval. Mais de là à en faire un favori… Ça reste du domaine de l'exceptionnel», reconnaît Pascal Treyve.
100.000 euros pour être à Longchamp
Le 16 septembre dernier, à Longchamp, Saônois confirme qu'il est un champion, un vrai, en s'imposant, toujours au courage, dans le Prix Niel, l'ultime course préparatoire au Prix de l'Arc de Triomphe. Les bookmakers britanniques qui, jusque là le snobaient royalement, en font, du jour au lendemain, l'un des favoris, pour le championnat du monde des pur-sang, à 9 contre 1.
Problème, le cheval n'est même pas engagé dans l'Arc, car les engagements se contractent en début d'année et, dans son entourage, personne ne pensait, à l'époque, qu'il avait une chance de s'aligner au départ. Pour que Saônois court l'Arc de Triomphe, ses propriétaires se sont donc acquittés de 100.000 euros, le coût d'un engagement de dernière minute.
Les Qataris n’ont pas réussi à se l’offrir !
Sponsor du Prix de l’Arc de Triomphe, le Qatar investit non seulement dans le sport, mais également dans les courses. Cette passion pour les champions à quatre jambes pousse la famille Al Thani, notamment propriétaire du Paris Saint-Germain, à chercher un cheval capable de faire briller leurs couleurs dans la plus belle épreuve du monde au galop. C’est donc sur Saônois - et son « modeste » propriétaire - que se sont portées leurs velléités. Selon les rumeurs les plus folles, les Qataris auraient proposé près de quinze millions d’euros au boulanger pour céder son poulain. Si certaines offres ne se refusent pas, les rêves n’ont pas de prix et l’entourage de Saônois décide d’aller au bout de l’aventure. Le cheval courra donc ce dimanche avec les couleurs du boulanger de Bellegarde-en-Forez sur le dos !