Condamnés à 2000 euros d'amende chacun pour avoir inscrit des slogans sur les mûrs de la sous-préfecture lors des manifestations contre la réforme des retraites, les "cinq" de Roanne avaient fait appel, tout comme le parquet.
Lundi, cinq militants cégétistes roannais, tous fonctionnaires, comparaissent devant la cour d’Appel à Lyon. En septembre 2010, ils avaient été interpellés, en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites, alors qu’ils venaient d’inscrire des slogans visant le député UMP, Yves Nicolin, sur les murs de la sous-préfecture.
Le 26 septembre 2011, ils avaient été condamnés en première instance par le tribunal correctionnel de Roanne à 2000 euros d’amende chacun pour « dégradation légère d'un bien par inscription d'un signe ». Les mis en cause avaient été relaxés des outrages. Le parquet et les cinq militants avaient chacun fait appel du jugement.
Comité de soutien
Avec un comité de soutien très conséquent, plus de 8000 personnes, les « cinq » comme on les appelle désormais à Roanne entendent bien obtenir la relaxe. Parmi les personnalités ou organisations qui se sont engagées à leurs côtés, on trouve la maire de Roanne, Laure Desroches, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, le Front de Gauche, la LDH, l’ancien secrétaire général de la CGT Louis Viannet ou encore l’ancien ministre Jean Auroux. Selon les sources, certains responsables nationaux politiques ou syndicaux prendront part à une manifestation devant le Palais de Justice juste avant l’audience.