"La préfecture de l'Isère vous informe qu'un accident chimique s'est produit ce matin à l'entreprise AREVA Etablissement Cezus Jarrie", ce communiqué fait froid dans le dos. Pas de panique, c'est un exercice !
Le scénario se doit d'être réaliste. Alors, on mise sur les détails: "suite à l'explosion d'un four, trois victimes sont dénombrées (...) le Plan Particulier d'Intervention a été déclenché à 9H30 en raison du risque de propagation d'un nuage toxique".
Tout le monde est donc sur le pont pour cette exercice y compris la population. Dans un périmètre de 982 m (c'est précis !) autour de l'entreprise, la consigne est au confinement.
Dans les écoles, on a joué le jeu, notamment dans l'établissement le plus proche de la plateforme chimique, l'école Victor Pignat à Jarrie. Là, les enfants ont pris la direction des salles de confinement, trois sont prévues pour quelques 75 élèves.
Des salles aux portes hermétiques, avec toilettes et téléphone fixe et installation audiovisuelle (toujours bien pour patienter).
Ce type d'exercice, qui a aussi concerné les communes de Champagnier, Champ-sur-Drac, Varces-Allières et Risset, est inscrits dans le Plan de Prévention des Risques.
Le site Areva Cezus
Cezus, filiale du groupe Areva, réalise des composants à base d’alliages de zirconium.Acteur majeur pour la fabrication de combustibles nucléaires, l’établissement de Jarrie produit, à partir d’un minerai de zircon, de l’éponge de zirconium utilisée à 95% dans l’industrie nucléaire. Il fournit 55% du marché mondial. D’autres produits résultant du processus de fabrication sont valorisés par Cezus comme le hafnium ou le chlorure de magnésium.
Le hafnium constitue un élément essentiel pour les superalliages résistant aux très hautes températures et est principalement destiné aux réacteurs d’avions. Cezus, à Jarrie, emploie 240 salariés.