Selon André Chassaigne, député PC du Puy-de-Dôme, le budget présenté par le gouvernement "manque sa cible." Les députés du Front de Gauche voteront Non ou s'abstiendront. Une nouvelle crise de confiance dans la majorité ?
Le débat budgétaire a commencé à l'Assemblée. Il promet d'être musclé car les socialistes et le Premier Ministre devront compter avec leurs partenaires du Front de Gauche. Le groupe présidé par André Chassaigne est loin d'approuver le budget "de combat" de Jean-Marc Ayrault . "Le compte n'y est pas" écrit sur son blog le député communiste, "le Medef et ses troupes ne perdront pas beaucoup de plumes."
Le Front de Gauche multiplie les signes d'impatience et de désaccord avec les socialistes: Votes contre le traité européen, ou contre la tarification de l'énergie (instaurant un bonus-malus sur la facture d'électricité des consommateurs). Dans cette bataille budgétaire, il déposera une série d'amendements pour renforcer la progressivité de l'impôt sur le revenu, durcir l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ou encore la taxation du capital.
A la différence des socialistes, les députés communistes sont aussi décidés à maintenir un amendement pour intégrer les oeuvres d'art dans le calcul de l'ISF. Leur vote définitif, un Non ou l'abstention, dépendra de l'accueil réservé à ces amendements sur la justice fiscale.
Si le budget 2013 n'est pas arithmétiquement menacé, la position du groupe d'André Chassaigne peut néammoins peser sur le climat au sein de la majorité de gauche, contrainte d'adopter un budget d'austérité.