Des débrayages affectent les magasins du géant suédois Ikea.Les centres commerciaux de St Priest et St Etienne sont concernés par ce mouvement social qui devrait se poursuivre ce samedi. La prime d'interessement est au coeur du conflit.
Plusieurs magasins du géant suédois de l'ameublement Ikea sont touchés par des débrayages et mouvements de grève, les salariés dénonçant une baisse de la prime d'intéressement.
Sur les 29 magasins de IKEA en France, ceux de Plaisir et Vélizy (Yvelines), Saint-Priest (Rhône), Saint-Etienne sont notamment touchés. Les syndicats prévoient la poursuite du mouvement samedi.
La direction d'Ikea France, évoquant des "mouvements de faible ampleur", a précisé à l'AFP que "tous les magasins étaient restés ouverts en dépit de quelques perturbations".Les grévistes dénoncent la diminution de la prime d'intéressement.
"Après l'annonce de l'augmentation du chiffre d'affaires de plus de 2,3%, les salariés n'acceptent pas la diminution de leur prime d'intéressement (...) Les salariés refusent de financer la vingtaine d'ouvertures de magasins programmée jusqu'en 2020", dénonce FO dans un communiqué.
"Pour les salariés d'IKEA, la direction va trop loin en imposant toujours plus de travail à des effectifs en nombre insuffisant ce à quoi elle ajoute une baisse de la rémunération (...)!" renchérit la CGT dans un communiqué. "La direction ferait mieux de cocooner les employés plutôt que de multiplier les contrats précaires et l'ouverture de nouveaux magasins", souligne Marylène Laure Douilly, délégué central CGT. "Ikea France n'a aucune marge financière pour les salariés, nous dit-on".
La baisse de la prime d'intéressement s'inscrit "dans un environnement économique dégradé" en fin d'exercice 2012, explique la direction d'Ikea France.
"Ikea France réussit à partager avec l'ensemble de ses collaborateurs un intéressement positif, représentant un tiers d'un mois de salaire. Ce qui correspond par exemple pour un salaire brut de 1.500 euros à un intéressement de 545 euros".