L'ancien président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Lyon, Guy Mathiolon, condamné en première instance en mai 2011 pour "détournement de fonds publics", a été relaxé vendredi en appel à Lyon.
Guy Mathiolon, l'ancien président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), condamné en première instance pour "détournement de fonds publics en mai 2011", a été relaxé vendredi en appel. Cet entrepreneur de 57 ans était soupçonné d'avoir passé des "commandes de complaisance" à un élu du Grand Lyon, Christian Barthélémy, pour des rapports facturés au total 46.400 euros hors taxes à la CCI en trois ans.
Le tribunal correctionnel de Lyon, qui avait jugé ces factures excessives, avait condamné M. Mathiolon à 30.000 euros d'amende en mai 2011. M. Barthélémy, poursuivi pour "recel", avait écopé de 10.000 euros d'amende.
Les deux hommes ont été relaxé en appel, la cour ayant estimé qu'il n'y avait pas de surfacturation. L'ancien directeur général de la CCI de Lyon, Yves Guyon, avait été relaxé dès la première instance.
Les avocats de Guy Mathiolon et Christian Barthélémy ont exprimé leur satisfaction à l'AFP. "Leur honneur a été mis à mal, ils sont heureux que soit reconnu qu'ils ne sont pas des voyous", a déclaré le défenseur du second, Me Josselyn Aubert, qui avait évoqué un contexte de "règlement de comptes local" entre organisations patronales pour la présidence de la CCI.
M. Mathiolon était le premier représentant de la CGPME à avoir accédé en 2007 à la présidence de la CCI, occupée jusque-là par des représentants du Medef.
Selon son avocat Me Alain Ribeyre, le Medef voulait "éliminer Guy Mathiolon de la course à la présidence de la CCI" en vue de l'élection qui s'est tenue fin 2010.
Fin juin 2010, Guy Mathiolon, Christian Barthélémy et Yves Guyon avaient été placés en garde à vue pour être interrogés par la brigade financière de la police judiciaire dans le cadre d'une enquête, à la suite d'un rapport de la Chambre régionale des comptes épinglant les études commandées à M. Barthélémy.