Trois détenus placés sous un régime de semi-liberté à la prison de Valenciennes se seraient évadés en décembre. Deux manquent toujours à l'appel depuis plus de dix jours. Pour les syndicats, les fêtes de fin d'année sont une période particulièrement propice à ce genre de comportement.
Trois évadés en moins d'un mois. L'un est revenu, et les deux autres sont toujours en liberté. Le bilan est assez mitigé pour la maison d'arrêt de Valenciennes en décembre.
Deux hommes en semi-liberté
Placés sous un régime de semi-liberté, les deux hommes toujours en fuite sont des "détenus qui sortent le matin et doivent réintégrer l'établissement à une certaine heure", détaille Stéphane Lecerf secrétaire local de l'UFAP-UNSA justice à la maison d'arrêt de Valenciennes.
Respectivement âgés de 23 et 31 ans, ils n'ont a priori rien en commun et n'auraient pas prémédité leur acte ensemble. Néanmoins, "ce qui est surtout inquiétant, c'est que le plus jeune est un détenu OQTF qui devait être libéré en 2026", poursuit le représentant syndical. "On se demande pourquoi il a été placé là".
Originaire de région parisienne et sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), sa détention en semi-liberté à la maison d'arrêt de Valenciennes serait symptomatique de "dysfonctionnements chez les personnes qui placent les détenus", ajoute-t-il.
Passer les fêtes en famille
La fin d'année serait particulièrement propice à ces comportements au sein des détenus en semi-liberté qui cherchent à se rapprocher de leur famille le temps des fêtes.
De même, il n'est pas rare que certains arrivent en retard ou manquent à l'appel et reviennent le lendemain. Ce régime étant pensé pour des gens en activité professionnelle.
Mais ce qui pose problème pour le syndicaliste, c'est "qu'aucun justificatif ne leur est demandé". Difficile de savoir si les deux évadés sont en activité, donc.
Un avis de recherche a tout de même été lancé, mais Stéphane Lecerf est assez dubitatif quant à son efficacité. "Ils se feront peut-être reprendre lors d'un contrôle banal. Mais il n'y a pas d'acharnement dans les recherches de ce genre de personnes", conclut-il. Cela fait plus de dix jours que l'établissement pénitentiaire n'a pas eu de nouvelles des deux fugitifs.