Son arrivée était passée inaperçue la semaine dernière, mais l'information révélée ce vendredi matin par nos confrères de La Montagne a jeté un froid à Langeac, en Haute-Loire où est logé Saïd Arif.
Saïd Arif, un militant islamiste algérien de 47 ans, condamné en 2007 pour terrorisme a été placé en résidence surveillée par le Ministère de l'Intérieur dans un hôtel de Langeac.
Il est arrivé en toute discrétion, le 10 octobre dernier, vers 16 heures, accompagné "de personnes en civil" selon Chantal Roche, la patronne de l'hôtel. "Un homme sympathique, qui parle très bien le français et avec qui on discute de tout et de rien...du temps qu'il fait, de la cuisine..." Un client qui prend tous ses repas à l'hôtel et loge au 1er étage, sauf que 3 fois par jour il doit aller pointer à la gendarmerie de Langeac. Un client pas tout à fait comme les autres, donc, condamné à 10 ans de prison, en 2007, pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste.
Un "invité" qui dérange
Dans le village altiligérien de 4 000 habitants, la nouvelle commence à faire grand bruit. Les habitants font part de leur colère et leur incompréhension. Le premier magistrat de la cité, Marie-Thérèse Roubaud, regrette une telle "publicité" pour son village. Elle s'élève également contre l'amalgame qui pourrait être fait avec le CADA (le Centre d'Accueil de Demandeurs d'Asile) qui héberge régulièrement des demandeurs d'asile sur la commune.
A Langeac, ce vendredi soir, une question est sur toutes les lèvres : combien de temps va durer le séjour de cet "invité" ?