A l'usine OGF de Reyrieux, dans l'Ain, quelque 60.000 cercueils sortent chaque année des ateliers. Avec son usine soeur de Jussey en Savoie, qui en produit 80.000, le groupe Omnium de gestion et de finances (OGF) détient un quart du marché national.
L'atelier de Reyrieux travaille plus de 16.000 m3 de bois par an, principalement du chêne en provenance des Vosges, mais aussi du pin des Landes et un peu de hêtre. Une matière première d'origine française uniquement et une gestion durable de la forêt et du bois : pour chaque arbre, abattu un autre est replanté.
Eco-responsable, l'entreprise veille également à la valorisation optimale de la matière première : tout le bois non utilisé est recyclé, sous forme de sciure pour le chauffage de l'usine et le séchage du bois, ou vendu pour faire du charbon de bois.
Côté fabrication, on se veut moderne, mais côté produit, dans ce secteur, on reste classique : c'est un marché où la demande reste stable (environ 520.000 décès par an) et les exigences des familles évoluent peu.
L'augmentation des demandes de crémation - de 1 à 2% par an - se traduit certes par une part plus importante du pin, mais que ce soit pour une crémation ou une inhumation, le plus demandé reste le milieu de gamme - entre 1.500 et 3.000 euros - qui constitue le gros de la production. Et si certains cercueils plaqués d'essence rares comme le faro et l'acajou peuvent atteindre 7.000 euros, la demande pour le luxe reste marginale.
Cette industrie ne semble pas souffrir de la crise et d'une baisse du pouvoir d'achat. On voit toutefois se développer les formules de contrats qui permettent aux familles des défunts de ne pas payer les obsèques, et des cercueils low-cost font leur apparition.
Le reportage du 19/20 France 3 Rhône-Alpes, le 31-10-2012 :