Aurélio Macian, adjoint au maire de Gerzat dans le Puy-de-Dôme est à New York pour une semaine. Il a vécu le passage de Sandy au coeur de Manhattan. Joint par téléphone, il témoigne de cet évènement climatique historique.
Quand êtes-vous arrivés à New York ?
Nous sommes arrivés vendredi soir pour une semaine de tourisme avec ma femme et ma fille. Nous sommes logés dans un hôtel situé sur la 8ème avenue.
Comment avez-vous vécu ces évènements ?
Nous sommes sur la sur Midtown (ndlr : entre Chelsea et Central Park) de l’île et on n’a pas été trop touché par le vent mais on voyait des camions de pompiers qui étaient partout, il n’y avait plus de courant, c’était un petit peu l’apocalypse.
Vous a-t-on demandé de rester à l’hôtel ou avez-vous pu sortir ?
Oui, nous étions confinés dans nos chambres pendant un certain temps. Les gens qui étaient sur les hôtels du bas ont été rapatriés dans les hôtels de notre secteur. Hier (mardi), quand ça s’est calmé, on a pu sortir et on est descendu jusqu’en bas de l’île à pied puisqu’il n’y a plus rien qui fonctionne. Les transports en commun commencent à redémarrer aujourd’hui mais timidement. Le métro est sous l’eau, par exemple.
Au niveau des dégâts, qu’avez-vous constaté ?
Il y a beaucoup de dégâts : des arbres arrachés, des vitrines brisées, les escaliers extérieurs ont été arrachés, les panneaux publicitaires aussi, les feux…
Qu’est-ce qui vous a marqué durant cet épisode Sandy ?
Ce qui m’a impressionné, c’est le calme des gens malgré tout ce qui arrivait. Personne ne courait, personne ne paniquait, tout le monde respectait les consignes. C’était impressionnant ! C’est quelque chose qui serait impossible en France. Il n’y avait que les touristes qui se baladaient dans les rues. Je pense qu’en France, on n’est pas habitués à un tel calme. Si on vivait ça chez nous, je pense qu’il y aurait des mouvements de panique.
Quand se termine votre séjour ?
On repart samedi. Le problème c’est que maintenant, on tourne un petit peu en rond car tout est fermé. Les visites des musées sont impossibles, ils sont fermés. On attend que la vie reprenne son cours.
Et vous savez quand ?
On ne sait pas trop, personne ne se prononce trop. Mais là, on voit à nouveau du monde dehors. Autant, quand Sandy est passée, il n’y avait pas un chat, c’était le désert, autant là les rues sont pleines, les gens se retrouvent, les bars se remplissent. La vie reprend tout doucement.
Pour votre retour samedi, vous avez des garanties quant à la possibilité de prendre l’avion ?
On verra, je n’ai aucune garantie. J’espère déjà qu’on pourra aller jusqu’à l’aéroport JFK.
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