"quand je serai mort, j'veux un suaire de chez Dior", chantait Boris Vian dans les années 50. Un suaire de Dior n'existe pas, mais une urne de Chanel, c'est possible !...
Alors que de plus en plus de Français optent pour la crémation en lieu et place de la traditionnelle inhumation, la question esthétique des objets funéraires - jugés moches - se pose aussi.
Petit sondage
7 % des Français trouvent une urne funéraire esthétique, 6 % apprécient le design des cercueils, 8 % l'aspect des vases avec des fleurs artificiels, 5 % celui des messages gravés, 6 % une plaque gravée... Pas de doute, selon les résultats de ce sondage OpinionWay pour Meminis, les Français ont un avis très tranché sur tous les objets funéraires : c'est moche.
Un peu de beau dans ce monde de tristesse
Souvent jugés trop tristes et froids, ces accessoires ne sont pas suffisamment propices au souvenir et au recueillement. "Il y a un vrai déficit créatif en la matière, explique François Jeanne, cofondateur de Meminis, designer et fabricant d'urnes funéraires. Les objets sont restés identiques depuis des dizaines d'années. Ce sont souvent des éléments en étain et lourds sur les tombes, des pots en métal ou des céramiques avec, par exemple, un coucher de soleil d'un goût douteux, peint dessus."
Cet ancien employé de Chanel s'est associé avec un responsable artistique de la célèbre marque pour lancer une offre d'urnes funéraires fabriquées à la main en Europe et au design beaucoup plus moderne que l'esthétique habituelle.
Le duo s'est concentré sur l'urne funéraire car les objets de décoration sur les tombes sont encore trop associés à un rituel bien précis. Au contraire, pour les crémations, la notion de religiosité est beaucoup moins prégnante et les rituels sont plus ouverts. Memisis a choisi de se positionner sur le haut de gamme. Les urnes mêlent alliage minéral, pierre naturelle et céramique. Elles sont vendues entre 800 et 1200 euros uniquement sur Internet.