Portrait. A l'heure où "la maison ETG" prend l'eau avec huit points en 10 journées et à un point seulement du premier relégable, le coach ne baisse pas les bras. Alors, avec lui, on y croit !
"Ici rien ne tombe du ciel, il faut aller le chercher", la tirade sonne comme un vieil adage de Haute-Savoie. Pascal Dupraz est du genre à entonner ce refrain, particulièrement en période difficile.Cette fois, le Haut-Savoyard de naissance n'a pas à vaincre les assauts de la météo des Alpes mais simplement un gros temps en Ligue 1. Il tient la barre. "Dès mes débuts à la tête de l'équipe", a-t-il expliqué lors de sa dernière conférence de presse, "j’ai dit que l’équipe était armée pour se maintenir en Ligue 1. Je le pense encore aujourd’hui. J'ai confiance en ce groupe, je suis certain qu’il peut se maintenir".
En septembre, c'est cette confiance qui l'a poussé à accepter de relever le défi lancé par Patrick Trotignon, le président de l'ETG FC. Après le départ de Correa, le "patron" a puisé dans les ressources "maison". Pourquoi aller chercher plus loin celui qu'on a sous la main ?
Pascal Dupraz, jusque-là directeur sportif, s'imposait donc comme un choix naturel. Après une carrière pro, 200 matchs en première division, Dupraz a su valoriser son caractère de meneur d'hommes au début des années 90 participant à l'escalade des Croix de Savoie jusqu'au sommet atteint par Evian-Thonon-Gaillard.
Bref, un coach légitime mais avec des points "+" et des points "-"
Les "+"
-il est respecté des joueurs-c'est un "meuble" du club (ancien directeur sportif de l'ETG)
-très interventionniste lors des séances d'entraînement
-il a une morale et ça, c'est pas gagné dans le milieu du foot
-il a la confiance des dirigeants et des supporters
Les "-"
-pas du tout d'expérience en Ligue 1 en tant qu'entraîneur-souvent de mauvaise humeur et de mauvaise foi (c'est lui qui le dit)
-tactiquement il n'est peut-être pas à la hauteur de la Ligue 1
-certains points "+" qui peuvent s'avérer des faiblesses comme le côté "meuble" dans un club