Au Palais du Luxembourg ce mercredi 7 novembre, les élus concernés par la ligne ferroviaire sont montés au créneau pour défendre le projet épinglé par la Cour des Comptes dans son rapport paru lundi.
A quelques semaines du sommet Franco-Italien, à Lyon le 3 décembre prochain, les défenseurs du projet souhaitent interpeller François Hollande sur l'importance du Lyon-Turin.
Les parlementaires réclament au président de la République et au président du conseil, Mario Monti, de "procéder dès que possible à la ratification et à la mise en oeuvre de l'accord" bilatéral signé le 30 janvier, permettant le lancement des travaux définitifs de cette ligne à grande vitesse.
Cet accord fixe les modalités de réalisation du nouveau tunnel de base prévu sous le Mont-Cenis, long de 57 kilomètres et reliant les gares de Saint-Jean-de-Maurienne en France et Suse en Italie.
Il devrait coûter à la France 2,1 milliards d'euros sur 10 ans, selon le comité pour la Transalpine, réunissant collectivités, entreprises et associations et installé à Lyon.
Au total, la France et l'Italie devraient financer 60% de la section transfrontalière du Lyon-Turin, la Commission européenne les 40% restants, une fois les orientations budgétaires sur 2014-2020 votées à Bruxelles.
Lundi, la Cour des Comptes a fixé dans un référé public le coût total prévisionnel de la LGV à 26,1 milliards d'euros et recommandé de "ne pas fermer trop rapidement l'alternative consistant à améliorer la ligne existante".
Jacques Chiron et Louis Besson montent au créneau
Interrogés ce matin au Sénat, deux élus locaux ont rappelé les enjeux de la liaison transalpine, Jacques Chiron et Louis Besson.
Des enjeux politiques, environnementaux et économiques
"C'est un projet avant tout européen", explique Jacques Chiron, le sénateur PS de l'isère, "un projet porté par l'état italien et par l'état français, une ligne européenne destinée à relier ces deux pays au nord et à l'ouest de l'Europe".
Le président de Chambéry Métropole, et ancien ministre des Transports Louis Besson, explique quant à lui que les enjeux sont à la fois environnementaux et économiques. "Il faut éviter que les vallées alpines deviennent des couloirs à camions", " pour cela il faut une installation ferroviaire de qualité".
Sur les enjeux économiques, ajoute-til, "il s'agit du commerce extérieur" : "il en va de la sécurité et de la facilité des échanges, il n'y a pas de raison que la France soit marginalisée".