Après la signature symbolique des 12 premiers contrats d'avenir par François Hollande, c'est au tour du Ministre délégué à la formation et à l'apprentissage de les inaugurer à Chambéry ce vendredi 9 novembre.
Le geste est censé être fort, et donner l'impulsion à un projet destiné à mettre les jeunes peu ou pas diplômés sur les rails de la qualification. Ce vendredi 9 novembre, Thierry Repentin est venu signer le premier contrat d'avenir dans les Alpes, à la Mission Local Jeunes du bassin Chambérien, à Chambéry.
Cette inauguration intervient dans un contexte de baisse de l'emploi, même légère, en Rhône-Alpes et en Savoie.
Entre les 1ier et 2ième trismestres 2012, une baisse de 0,2%, soit environ 2.800 postes en moins. D'après les chiffres de septembre, le chômage des jeunes de moins de 25 ans a augmenté de 1,3% sur un mois, et de 5,3% en un an.
En Savoie parmi les 3.465 jeunes inscrits au Pôle Emploi, 3.369 ont un niveau inférieur ou égal au bac. Et 221 résident dans des zones urbaines sensibles (ZUS) de Chambéry.
Cette évolution du chômage des jeunes concerne les zones d'emploi de Chambéry, Aix-les-Bains, l'avant-pays savoyard, et en Maurienne.
Le contrat d'avenir, c'est quoi ?
La loi sur les contrats d'avenir pose la première pierre d'une réforme globale de la politique de l'emploi. Elle précède les lois sur les contrats de génération et sur la sécurisation de l'emploi, qui devraient arriver au terme des négociations avec les partenaires sociaux.
100.000 emplois d'avenir devraient être ainsi créés en 2013 en France, chiffre porté à 150.000 en 2014.
Pour financer ces emplois, l'Etat s'engage à hauteur de 2,3 milliards d'euros. 75 % du montant brut de la rémunération du jeune sera pris en charge pendant 3 ans.
C'est pour qui ?
Ce type de contrat, CDI ou CDD de 3 ans (ou 1 an renouvelable jusqu'à 3 ans), est destiné aux jeunes sans diplôme de 16 à 25 ans, en particulier ceux résidant dans des zones rurales ou urbaines marquées par le chômage.
D'autres jeunes en difficulté d'insertion peuvent êtres concernés, s'ils ont poursuivi leurs études jusqu'à un premier niveau de qualification (CAP ou BEP) ou jusqu'au Baccalauréat dans des zones particulièrement difficiles. Des contrats d'avenir pourraient alors être signés dans des secteurs non marchand comme les filières vertes et numériques, les secteurs du social et du médico-social, aide à la personne, animation et loisirs, tourisme...
Où et à qui s'adresser ?
Au service public de l'emploi dans votre région, antennes Pôle Emploi ou Cap emploi.
- Pour le jeune : avec le conseiller du Pôle Emploi ou de la Mission Locale, il détermine s'il remplit bien les conditions requises et les secteurs qui le concernent. Le conseiller le met ensuite en contact avec l'entreprise. Lorsque sa candidature est retenue, le jeune cosigne une demande d'aide emploi avec le Pôle Emploi ou la Mission locale. Puis il signe le contrat d'avenir avec l'entreprise.
- Pour l'employeur : l'entreprise prend contact avec son agence Pôle Emploi ou la Mission Locale la plus proche, qui vont lui soumettre des candidats potentiels. Dès que l'employeur a choisi un candidat, il remplit une demande d'aide emploi d'avenir avec le descriptif du poste, et les formations envisagées. Puis l'employeur signe le contrat de travail avec le jeune.
Pour en savoir plus, le site du ministère de l'emploi : Les emplois d'avenir