Après ArcelorMittal, Valeo annonce ce mardi la suppression de 97 postes dans son usine de Reims, dans la Marne. L’hécatombe se poursuit dans le monde industriel.
L'équipementier automobile Valeo a annoncé ce mercredi 27 novembre 2024 qu'il comptait supprimer 868 postes dans huit de ses sites français. Cela concerne Reims, dans la Marne, où 97 postes sur les 323 que compte le site sont concernés, comme nous le confirme ce mercredi soir, Michel Nicon, délégué syndical CGT.
L'usine de Reims, qui fonctionne en continu avec trois équipes en roulement, produit notamment des radiateurs de refroidissement pour véhicules thermiques et des plaques utilisées pour le refroidissement des batteries des véhicules électriques.
Cette annonce est "un projet" et "le calendrier et les modalités vont être discutées ensuite", a précisé à l'Agence France Presse un porte-parole du groupe. Ces suppressions de poste sont "globalement liées au ralentissement [du marché automobile] européen et français en particulier", a-t-il souligné. "La production [automobile] française a beaucoup baissé ces dix dernières années, on n'avait pas fait d'ajustement. Il arrive un moment où il faut le faire".
"Une annonce dramatique"
Le groupe "a travaillé pour avoir un plan qui préserve les opérateurs de production", qui ne sont pas concernés par les départs contraints, a ajouté le porte-parole. À Reims, un plan de départ volontaire va concerner une trentaine d'opérateurs. Pour une cinquantaine de techniciens et de cadres de la structure, les départs seront contraints dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi.
"C'est une annonce dramatique", a réagi Bertrand Bellanger, de Force Ouvrière. "Réduire les coûts peut être nécessaire, mais sacrifier des emplois et fragiliser l'avenir de la filière en France est une erreur stratégique", a-t-il souligné. "L'électrification de l'automobile représente un tournant majeur pour le secteur, mais elle ne doit pas se faire au détriment des salariés."
Valeo avait déjà annoncé en janvier envisager de supprimer 1 150 postes dans le monde, dont 235 en France, principalement dans des fonctions d'encadrement, sur 109 900 salariés dans le monde. Plusieurs géants de l'automobile souffrent du ralentissement du marché automobile européen et annoncent des suppressions de postes, dont Michelin, Ford ou Bosch.
À Reims, les annonces négatives sur l'emploi s'accumulent ces derniers jours dans l'industrie. Le sidérurgiste ArcelorMittal a confirmé lundi 25 novembre la fermeture de son centre de services rémois, synonyme de la disparition de 113 emplois.