Le géant de la métallurgie, qui possède une quarantaine de sites en France, est en danger. Une soixantaine de salariés de l'entreprise proteste ce lundi 25 novembre devant l'usine de Reims, à la suite de possibles fermetures d'usines annoncées récemment.
Après un nouveau coup dur encaissé le 19 novembre dernier, les salariés n'ont pas pris leurs services ce lundi 25 novembre. À 11h00, les délégués du personnel ont rendez-vous avec le maire et le sous-préfet pour une négociation afin que l'Etat entre dans le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). Des représentants du Luxembourg seront aussi présents.
"On va se battre pour avoir des droits normaux, des primes normales, égales aux services que l'on a rendu à la société", témoigne Franck Gauthier Gensout, salarié de l'entreprise depuis 24 ans. Benoît Jean Leroy, représentant du personnel CDFT explique les enjeux de la réunion avec le préfet ce lundi matin. "On veut que l'Etat nous aide à forcer une négociation (avec la direction). S'il y a un PSE, il doit être négocié avec les organisations syndicales."
Les salariés ont décidé de sortir une locomotive, qui servait pour amener des bobines lourdes de métal, pour bloquer le rond-point devant l'usine rémoise. Tout un symbole puisque les salariés ont appris depuis fin octobre qu'elle ne servirait plus.
Pour rappel, la direction de l'entreprise avait annoncé la possible fermeture de deux sites industriels à Reims dans la Marne et à Denain dans le Nord. ArcelorMittal est victime de la crise sidérurgique qui frappe l'Europe et de la concurrence des produits chinois.
Une centaine d'emplois menacée à Reims
Dans le magazine l'Usine Nouvelle, Marc Ferraci, le ministre délégué en charge de l'industrie, a d'ailleurs annoncé la suspension d'un projet à deux milliards d'euros pour décarboner l'acier produit par ArcelorMittal. Le projet faisait pourtant partie d'un contrat avec l'Etat qui devait financer à hauteur de 800 000 euros.