La direction du groupe industriel Arcelor Mittal a annoncé ce 19 novembre dans un communiqué qu'elle allait réduire ses effectifs dans un site industriel de Reims dans la Marne et un autre dans le Nord. Une centaine de salariés sont concernés à Reims.
Nouveau coup de massue pour l'emploi. Le groupe Arcelor Mittal a annoncé ce mardi 19 novembre une réorganisation, avec pour conséquence des suppressions d'emploi à Reims (Marne). Un débrayage des salariés était en cours le 20 novembre au matin, a constaté une équipe de France 3 Champagne-Ardenne.
La Direction de la société ArcelorMittal Centres de Services a réuni les membres de son CSE afin de les informer d’un projet de réorganisation de la société et d’adaptation de ses capacités de production. Au total, une centaine de salariés sont concernés à Reims et une trentaine à Denain.
"Ce projet inclut le possible arrêt des sites de production SSC de Reims et de Denain (Nord). Dans un contexte économique difficile, la société ArcelorMittal Centres de Services est confrontée à une forte baisse d’activité chez ses clients Industrie et Automobile qui s’est accélérée ces derniers mois".
Info consultation fin novembre, débrayage annoncé
"Lors de cette réunion, la Direction a expliqué les contraintes qui la conduisent à présenter ce projet, et a invité les partenaires sociaux à une prochaine réunion fin novembre dans le cadre du processus d’information / consultation". Un CSE délocalisé à Metz devait se tenir lundi 25 novembre. Finalement une première réunion d'information sur un plan de sauvegarde de l'emploi aura lieu à Reims lundi.
Des négociations avec les organisations syndicales auront lieu sur les mesures sociales afin de limiter l’impact sur l’emploi. Les syndicats ont annoncé se saisir de la situation et s'apprêtent à réagir. "C'est coup de massue, déclare le délégué syndical (CFDT) Benoît Jean-Leroy, pour l'intersyndicale, interrogé par France 3 Champagne-Ardenne. Même si on savait que l'activité n'était pas au beau fixe. Mais entre annoncer la fermeture du site et étudier une rupture collective...La négociation a échoué".
"Au total, cent personnes sont concernées. Nos moyens d'action, on les étudie : il y a un CSE la semaine prochaine, on ne comprend pas pourquoi il se tient à Metz. On va demander aux salariés de débrayer pendant ce CSE et étudier un mouvement après. Pour lutter, les moyens vont être limités. Aujourd'hui on constate un désengagement du groupe en Europe, donc la sidérurgie est le premier pollueur en CO2, il faut décarboner notre industrie, et depuis quelque temps, on voit que le groupe s'oriente vers des investissements aux États-Unis, au Brésil et en Inde. On craint d'autres fermetures sur d'autres sites".