"La pression psychologique qui touche toutes les catégories professionnelles est énorme" affirment les délégués CGT des CHSCT des différentes usines Michelin au cours d'une conférence de presse tenue mardi à Paris.
Les élus CGT ont dénoncé " la baisse des effectifs, les transferts d'activité, la fermeture de sites" et les "méthodes de management" à l'origine d'une "grande souffrance au travail". Cette "chape de plomb" qui pèse sur les salariès a "favorisé" le "passage à l'acte de 3 salariés qui se sont suicidés en 4 mois.
Les élus du personnel ont présenté 3 cas:
- en juillet dernier, un ouvrier de l'usine de Clermont-Ferrand s'est pendu à son retour de congés,
- fin septembre un technicien de 57 ans salarié de Michelin Travel Partners, une entreprise du groupe basée à Boulogne-Billancourt a mis fin à ses jours en s'immolant par le feu à Paris,
- en octobre, un cadre du centre d'essai de Ladoux près de Clermont-Ferrand s'est suicidé à l'issue du pot de départ d'un collègue.
Une porte-parole de l'entreprise jointe par France 3 Auvergne en fin de journée indique qu'il est faux de dire que l'entreprise exerce des pressions sur ses salariés, que Michelin est soucieux du bien-être de ses collaborateurs et des conditions de travail en citant la mise en place de salles de sport en partenariat avec l'ASM, de crèches et depuis 2009 propose aux salariés le télétravail à domicile notamment. Selon cette porte-parole ces décès qui ont beaucoup affecté l'entreprise ont eu lieu dans des sphères, des contextes et des lieux de travail différents, correspondant à des histoires personnelles très différentes.