Les associations d'aide alimentaire auvergnates organisaient place de Jaude un air food, un repas fictif pour dénoncer les menaces qui pèsent sur le programme alimentaire remis en cause par 7 pays de l'Union européenne.
Sur les tables, des assiettes vides, pour un repas pendant lequel les convives mangent du vent. L'opération s'appelle un air food et c'était le moyen pour les associations d'aide aux plus démunis d'attirer l'attention du public et des autorités sur les menaces qui pèsent sur le programme alimentaire européen.
"Ce serait diminuer de moitié les budgets nécessaires" dit Bruno Monraisse, Président de la Banque Alimentaire d'Auvergne.
Dans la région, 25 000 et 30 000 personnes dépendent de l'aide alimentaire pour survivre. Si l'Europe stoppait sa contribution, près de la moitié d'entre elles ne pourraient plus être aidées. "Cela signifierait passer de un colis distribué par semaine, à un colis par mois" selon Christelle Giral, du Secours Populaire du Puy de Dôme. Pour Jacques Garnier, des Restos du Cœur Puy de Dôme, "Nous perdrions 150 tonnes de nourriture fournies par les aides européennes, sur 600 tonnes distribuées chaque année, cela nous conduirait à laisser 2 000 personnes sur le carreau".
La décision définitive devrait intervenir lors du conseil européen du 23 novembre prochain.