La banque alimentaire permet, tout au long de l’année, de distribuer des millions de repas aux plus démunis. Une grande partie des denrées alimentaires provient de la traditionnelle collecte de fin novembre.
Vendredi 23 et samedi 24 novembre, la Banque alimentaire sera aux portes des grandes et moyennes surfaces pour solliciter auprès des clients des dons de denrées alimentaires. Sur l'ensemble du territoire, ce sont plus de de 9 000 points de vente de la grande distribution qui participent à l'opération durant ces deux jours. Pour assurer une présence dans les magasins partenaires, la Banque Alimentaire a également besoin de volontaires. "Les 100 000 bénévoles mobilisés les 23 et 24 novembre font le pari de collecter l’équivalent de plus de 26 millions de repas", comme l'indique le site internet de l'association. Crise oblige, les banques alimentaires doivent faire face à une demande en hausse alors que les stocks sont de plus en plus difficiles à constituer.
Les Banques alimentaires ont besoin de produits secs (café, thé, chocolat en poudre ... ) et de conserves (viandes, poissons, légumes ou fruits, plats cuisinés). Cette collecte complète les dons quotidiens que les bénévoles récupèrent chaque jour auprès de la grande distribution, des industriels et des producteurs.
Programme Européen d'aide alimentaire en sursis ? Les associations qui aident les plus démunis ne cachent pas leur inquiétude. En France, la Fédération française des banques alimentaires, le Secours populaire français, la Croix-rouge et les Restos du cœur bénéficient du Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD), un dispositif créé en 1987. A l'origine, ce programme s'appuyait sur les surplus agricoles engendrés chaque année par la politique agricole commune (PAC). La fin des surplus agricole a mis en péril le programme. L'Europe a demandé des contributions financières aux pays européens; des modalités de financement de l'aide alimentaire considérées par certains pays européens comme trop éloignées du fonctionnement initial... En novembre 2011, le Programme européen d'aide aux démunis a obtenu un sursis de deux ans.