Influenceur algérien interpellé : pas d'appel au meurtre, l'homme sera finalement jugé pour incitation à la commission de violences

L'influenceur algérien interpellé suite à une vidéo publiée sur les réseaux sociaux appelant à s'en prendre à un opposant du régime algérien sera jugé en février devant le tribunal correctionnel de Montpellier. Ce mardi 7 janvier, le préfet de l'Hérault a pris un arrêté en vue de son expulsion.

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«Tuez-le, laissez-le souffrir », c'est ainsi qu'avait été interprété le message d'un influenceur d'origine algérienne, vivant à Montpellier. Il avait harangué ses compatriotes sur une vidéo publiée sur le réseau social X contre un jeune homme qui aurait manifesté le 1er janvier contre le régime algérien.

Le préfet de l'Hérault et le maire de Montpellier, Michaël Delafosse avaient saisi la justice, ce dernier samedi 4 janvier, expliquant sur ce même réseau social : "l’incitation à la haine est un délit, à ce titre, cette vidéo ne fait aucun doute, je procède à un signalement au titre de l’article 40 du Code pénal auprès de l’autorité judiciaire de Montpellier."

Ce mardi 7 janvier en fin de journée, le préfet de l'Hérault a indiqué sur les réseaux sociaux que l'individu "a fait l’objet cet après-midi, à la demande du préfet de l’#Hérault , d’une mesure administrative de retrait de son titre de séjour, avec placement immédiat dans un centre de rétention administrative (CRA) en vue de son éloignement". L'influenceur ferait désormais l'objet d'un arrêté d'expulsion vers l'Algérie, selon les informations de Midi Libre.

Enquête

Peu après l'annonce de Michaël Delafosse et du préfet de l'Hérault, le parquet avait indiqué avoir "immédiatement saisi le commissariat de Montpellier d’une enquête du chef de provocation publique et directe et non suivie d’effet à commettre un crime."

L'homme connu sous le nom de "Ami Boualem" sur les réseaux sociaux, avait été interpellé dimanche 5 janvier. "C'est un ressortissant algérien âgé de 59 ans en situation régulière sur le sol français", ajoute le parquet de Montepllier dans un communiqué parvenu à France 3 Occitanie. 

Suivi par 168 000 personnes

"Ce dernier, défavorablement connu pour diverses infractions commises jusqu’en 2010, possédait un compte TikTok suivi par 168 000 personnes. Il y avait publié plusieurs dizaines de vidéos qui avaient recueilli environ un million de « likes ». Il avait également une chaîne Youtube", précise le procureur.

Pas d'appel au meurtre

Les traductions réalisées par deux interprètes expertes auprès de la cour d’appel de Montpellier, établissent que les mots « tuez-le » n’ont finalement pas été prononcés dans la vidéo signalée, indique ce mardi 7 janvier dans un communiqué le parquet de Montpellier. La vidéo ne contient pas d’avantage un appel à tuer une personne nommée « Cohen ».

L'homme avait appelé en revanche à infliger une sévère correction à un homme semblant résider en Algérie.

 

L’intéressé a reconnu la matérialité des faits en indiquant qu’il était sous l’influence d’un traitement de substitution aux stupéfiants.

Parquet de Montpellier

Communiqué

 

Il a été présenté ce mardi 7 janvier au parquet dans le cadre d’une procédure de comparution à délai différé en attendant les conclusions d’une expertise psychiatrique qui sera réalisée très prochainement.

Expulsé ?

Il devrait être jugé le 24 février 2025 sauf s'il est expulsé avant. "Après sa garde à vue, mon client n'a pas eu le temps de mettre un pied dehors qu'il était conduit en centre de rétention administrative car on venait de lui notifier le retrait de son titre de séjour.

Nous craignons que comme cela a été fait lors pour ses publications, les choses se passent dans la même précipitation et que les procédures ne soient pas respectées.

Me Jean-Baptiste Mousset

Avocat

 "Pour retirer un tire de séjour, il y a des procédures à respecter et nous devons vérifier si cela a été le cas", réagit Me Jean-Baptiste Mousset, l'avocat de l'influenceur algérien, contacté par France 3 Occitanie.

L'influenceur est un agent d'entretien qui vit en France depuis 40 ans. Il a eu affaire à la justice en 2011 et n'avait plus fait parler de lui depuis.

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