Samedi 4 janvier, le maire de Montpellier et le préfet de l'Hérault avaient saisi la justice pour "incitation à la haine", suite à la vidéo d'un influenceur d'origine algérienne qui appelait au meurtre des manifestants mobilisés le 1er janvier contre le régime algérien. Bruno Retaillau, le ministre de l'Intérieur, vient d'annoncer l'interpellation de cet homme.
«Tuez-le, laissez-le souffrir », c'est en ces termes glaçants qu'un influenceur d'origine algérienne, vivant à Montpellier, harangue ses compatriotes sur une vidéo publiée il y a trois jours sur le réseau social X. Sa cible : un jeune homme qui aurait manifesté le 1er janvier contre le régime algérien.
Interpellé par des internautes à propos de cette vidéo, le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, avait saisi la justice, samedi 4 janvier, expliquant sur ce même réseau social :
"L’incitation à la haine est un délit, à ce titre, cette vidéo ne fait aucun doute, je procède à un signalement au titre de l’article 40 du Code pénal auprès de l’autorité judiciaire de Montpellier."
Le préfet de l'Hérault lui avait emboîté le pas, en faisant la même démarche auprès de la justice contre cet influenceur.
« Ami Boualem », influenceur suivi par plus de 138 000 personnes sur TikTok
Ce dimanche, le parquet a fait savoir par communiqué à la rédaction de France 3 Occitanie, qu'il avait "immédiatement saisi le commissariat de Montpellier d’une enquête du chef de provocation publique et directe et non suivie d’effet à commettre un crime."
Dont acte : l'homme, connu sous le nom de "Ami Boualem" sur les réseaux sociaux, et suivi par plus de 138 000 personnes sur TikTok, a été arrêté ce dimanche soir par la police, comme l'annonce Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, sur X.
Merci aux services de l’Etat, aux magistrats et aux forces de l’ordre qui ont permis la localisation et l’arrestation ce soir de cet individu.
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) January 5, 2025
Ne rien laisser passer. https://t.co/FL3fXBrruD
Deux autres influenceurs interpellés en France
Deux autres influenceurs algériens, qui appelaient leur communauté à commettre des attentats et des crimes en France ont également été interpellés à quelques heures d'intervalles vendredi dernier : l'un en Bretragne et l'autre près de Grenoble.
Tous deux visés par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), ils encourent sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.