Aprés les caillassages du tramway et les nombreux actes d'incivilités qui secouent leur quartier, plus de 200 habitants de Saint-Jacques ont dialogué vendredi soir avec le maire de Clermont-Ferrand. Certains ont le sentiment de vivre dans une zone de non-droit.
Vendredi soir, le centre Georges Brassens était bondé. La réunion du Conseil de la Vie Locale a pris une ampleur inhabituelle. Depuis plusieurs mois, la tension monte dans ce quartier clermontois de Saint-Jacques. Une tension qui a franchi un nouveau cap ces derniers jours : Le tramway est en effet devenu la cible de jets de projectiles. Pour des raisons de sécurité, les conducteurs ont interrompu à plusieurs reprises le service des transports en commun, renforçant ainsi le sentiment d'isolement des habitants. Tous attendaient donc des réponses à leurs inquiétudes.
L'incompréhension et l'exaspération proviennent de l'incapacité à interpeller les auteurs des faits. Une mère de famille s'est exprimée sans détour : "Je vis dans ce quartier, des jeunes m'aident souvent à porter ma poussette. Et c'est une minorité qui nuit à la majorité des habitants."
"Ils sont quinze et ce sont toujours les mêmes qui discréditent tout le quartier" ajoute un responsable d'une association.
Aprés deux heures de discussions, Serge Godard a parlé d'une réunion de "réconfort."
"Il ne faut pas jeter l'opprobre sur Saint-Jacques. C'est une bande de garnements qui a mis à sac le quartier et le tramway ." Le maire PS a annoncé le recrutement d'une quinzaine de policiers municipaux.
Cette décision est insuffisante aux yeux de l'UMP. Sur son blog le conseiller municipal d'opposition Jean Pierre Brenas s'adresse directement et vertement au maire socialiste: "Vous devez apporter des solutions à cette crise. Garantir la tranquillité de nos concitoyens relève de vos prérogatives. Fini l'angélisme, faites preuve de fermeté."