C'est en tous cas ce qu'ont dénoncé les "syndiqués" réunis mercredi 28 novembre devant la préfecture de la Savoie. Plusieurs personnes vont comparaître devant la justice pour avoir participé à des actions.
Souvenez-vous du 26 octobre 2012. St Alban-Leysse, le site de Camiva. Devant les portes de l'usine, les salariés bloquent l'accès à des poids-lourds italiens venus "déménager". En tout, 171 postes sont menacés. Ce jour-là, les forces de l'ordre interviennent en masse.
Claude Colombet, secrétaire de l'Union locale CGT de Chambéry, est venu soutenir les Camiva. Il est interpellé par les policiers, pour entrave.
L'épisode a été difficile pour le syndicaliste. A 50 ans, et après 25 ans d'engagement syndical, Claude Colombet va peut-être vivre sa première expérience judiciaire. Il ne sait toujours pas s'il devra comparaître pour répondre d'entrave à la circulation. Une chose est sûre, ce genre de procédure ne fait plus exception.
Ce que demandent les syndicats, c'est disent-ils, "une équité de traitement entre salariés et employeurs". Jean-François Regnier, défenseur syndical CGT Savoie, dénonce la "disproportion de traitement" entre salariés et patrons. Il y a un "arsenal juridique que les employeurs utilisent, mais pas nous", explique-t-il.
"Une dérive sécuritaire" dénoncée par les syndicats qui, il y a un mois, ont sollicité une rencontre avec le préfet de la Savoie.
Le 19 décembre prochain, un syndicaliste de Sud comparaîtra devant le tribunal de Chambéry. Lui aussi était devant les portes de Camiva le 26 octobre. Il avait refusé, à l'issue de sa garde à vue, de se soumettre à un prélèvement ADN.
Plusieurs délégués de la SNCF sont par ailleurs poursuivis depuis le mouvement des retraites en 2010.
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