Des "NO TAV" qui voulaient se faire entendre en marge du sommet franco-italien ont été bloqués à la sortie du tunnel du Fréjus pendant près de 4 heures. Ils sont arrivés à Lyon en milieu d'après-midi pour manifester.
Lundi 3 décembre, vers 8 heures, des bus affrétés par des opposants italiens au projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin, ont été stoppés par la Police de l'Air et des Frontières, alors qu'ils venaient de passer le tunnel du Fréjus. Les forces de l'ordre françaises ont procédé à un contrôle d'identité poussé de tous les passagers.
En milieu de matinée, le ton est monté d'un cran, certains représentants des opposants commençant à s'impatienter, alors qu'ils espéraient être reçus à Lyon dans le cadre du Sommet. Les bus ont finalement repris la route mais seulement 4 heures après leur arrivée.
En début d'après-midi, 12 bus ont encore été bloqués au péage de Saint-Quentin-Fallavier en Isère. Ces italiens ont quand même pu arriver à Lyon en milieu d'après-midi pour une manifestation, sorte d'anti-sommet.
La manif à Lyon
Moins d'un millier d'opposants au Lyon-Turin, dont environ 500 Italiens, se sont rassemblés sur la place des Brotteaux. Calme au départ, le rassemblement est devenu de plus en plus tendu en début de soirée. Après l'arrivée attendue et applaudie des 12 cars de militants italiens.
La place a été encerclée par des barrières de police et des camions. Les policiers ont empêché quiconque de sortir, un face à face tendu s'est installé entre certains des manifestants et les forces de l'ordre.
Sous une pluie glaciale, les manifestants avaient déployé plusieurs banderoles pour dire "non au TGV Lyon-Turin, ni ici, ni ailleurs" ou encore "NO-TAV".
Ces opposants à la LGV ont par ailleurs renoncé à se rendre en délégation franco-italienne à la préfecture comme initialement prévu, pour protester contre le blocage des cars italiens.