Le Président PS de Rhône Alpes voit dans la réforme de la décentralisation un "affaiblissement" des régions au profit des grandes agglomérations contre Lyon. Il a écrit une lettre en ce sens à Maryse Lebranchu.
Le président PS de la région Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne est monté au créneau mardi contre la réforme de la décentralisation, présentée début 2013, y voyant un "affaiblissement" des régions au profit des grandes agglomérations comme Lyon. Disant partager ses craintes avec d'autres présidents des 26 régions, M. Queyranne vient d'envoyer une lettre à la ministre de la Décentralisation.
"L'avant-projet de loi sur la décentralisation est très en-deçà de ce que nous avait annoncé le président" François Hollande, a critiqué M. Queyranne dans des déclarations à l'AFP, alors que la question de l'articulation entre régions et métropoles n'est pas encore tranchée par l'Elysée et Matignon.
Ce projet "réduit le rôle des régions alors que nous sommes le premier partenaire de l'économie", sur des sujets aussi divers que les pôles de compétitivité ou les aides à la création d'entreprises, ajoute celui qui est à la tête de la première région industrielle de France.
Il y critique "une déconcentration faite +sur le dos+ des collectivités, qui doivent sur de nombreux points partager les pouvoirs qui leur avaient été accordés", s'inquiétant du projet d'"eurométropole" lyonnaise envisagée par cette réforme, qui instituerait trois "eurométropoles" aux prérogatives élargies (Lille, Lyon et Marseille).."On ne peut accepter que les métropoles captent l'ensemble de l'activité économique",s'inquiète le président de la région Rhône-Alpes.
Par ailleurs, critique M. Queyranne, la réforme, "au lieu de conforter le rôledes régions, le limite aux soutiens et aux aides aux PME", alors même que l'Etat garderait la main sur "le pilotage stratégique" des pôles de compétitivité.
Cette campagne de publicité "est une piqûre de rappel alors que l'on est en plein arbitrage sur le rôle des régions", a expliqué à l'AFP M. Queyranne, justifiant sa montée au créneau par le fait que dans les sphères de l'Etat, "on entend des mises en cause des capacités des régions" dans le domaine économique.
Il a aussi critiqué la gestion proposée aux régions "des lignes à faible trafic de Réseau ferré de France (RFF), mettant les Régions en situation d'hériter d'infrastructures que l'opérateur a délaissées et dont il souhaite se délester".
Il a aussi critiqué la gestion proposée aux régions "des lignes à faible trafic de Réseau ferré de France (RFF), mettant les Régions en situation d'hériter d'infrastructures que l'opérateur a délaissées et dont il souhaite se délester".