A l'appel de la CAPEB, une centaine d'artisans du bâtiment a manifesté son ras-le-bol et son inquiétude, vendredi matin, à Clermont-Ferrand. Ils estiment notamment que l'augmentation de la T.V.A. met en péril leurs affaires.
Les artisans du bâtiment sont descendus dans la rue, vendredi matin, répondant à l'appel de la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment). A Clermont-Ferrand, une centaine de personnes venues des quatre départements auvergnats s'est retrouvée place de Jaude avant qu'une délégation ne soit reçue en préfecture. Elle y a déposé un cahier de doléances, cahier dans lequel elle dénonce l'augmentation de la T.V.A. et la situation critique que traverse la filière.
De 5,5% en 1999, la T.V.A. doit passer à 10% en 2014. Une augmentation qui inquiète les artisans, ardents défenseurs d'un taux à 5% pour les activités de rénovation des logements. Selon eux, la prochaine hausse aura un impact négatif sur l'activité et la CAPEB avance déjà d'importantes conséquences sur l'emploi. Le syndicat professionnel estime qu'une menace pèse sur 16 000 à 18 000 emplois en France.
Les auto-entrepreneurs dans le collimateur
Les artisans du bâtiment voient d'un très mauvais oeil l'auto-entreprenariat qui représente une "concurrence déloyale" selon eux. Ils souhaitent purement et simplement que le secteur du bâtiment soit exclu de ce régime afin de protéger les consommateurs des auto-entrepreneurs qui n'ont pas d'assurance professionnelle mais aussi pour lutter contre "le dumping social qui crée une nouvelle forme de précarité". Selon la CAPEB, "certaines entreprises externaliseraient certaines activités à leurs salariés en leur imposant le régime d'auto-entrepreneur".
La Fédération Française du Bâtiment bientôt dans la rue
La FFB annoncent uen manifestation le 31 janvier pour protester contre les mesures du gouvernement pour le bâtiment qu'elle juge "insuffisantes", à l'issue d'une rencontre, jeudi, avec Cécile Duflot. La Fédération Française du Bâtiment a décidé de mener une action intitulée "Trop, c'est trop", le jeudi 31 janvier, pour "marquer le ras-le-bol des professionnels du secteur et démontrer l'impact négatif des mesures prises depuis plusieurs années sur toute une industrie et ses 1 200 000 salariés", peut-on lire dans un communiqué de l'organisation patronale.