Rhône-Alpes et ses abords immédiats constituent le principal bassin d'emploi nucléaire de France selon une étude inédite de l'iNSEE. Entre le Tricastin (Drôme /Vaucluse) et Marcoule (Gard), la filière fait vivre 50.000 personnes, entre les salariés,les sous-traitants et leurs familles.
Les deux sites nucléaires du Tricastin (Drôme et Vaucluse) et de Marcoule (Gard) génèrent une activité évaluée à 19.000 emplois et font vivre près de 50.000 personnes dans une aire géographique regroupant 209 communes, selon une étude de l'Insee. Rhône-Alpes et ses abords immédiats constitue ainsi la principale région nucléaire de France.
En 2011, 8.200 personnes étaient employées sur les deux sites (4.200 au Tricastin et 4.000 à Marcoule) par EDF, Areva et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA). A ces emplois directs s'ajoutent quelque 5.000 autres dans les entreprises de sous-traitance, de prestation de services ou fournisseurs des deux sites. La consommation des ménages dont les revenus proviennent de cette industrie génère, quant à elle, quelque 5.600 emplois induits.
"L'effet global des deux sites peut donc être évalué à près de 19.000 salariés qui font vivre environ 50.000 personnes", relève l'étude, inédite pour ce secteur d'activité et publiée le 25 janvier alors que doit s'ouvrir le débat national sur l'énergie, décidé lors de la conférence environnementale en septembre. Ces 50.000 personnes représentent 2,6% de la population des quatre départements concernées par l'activité des deux centrales : la Drôme, l'Ardèche, le Vaucluse et le Gard.
Au total, le réseau des fournisseurs et sous-traitants est constitué de plus de 700 entreprises. Et si les plus importantes appartiennent à des groupes internationaux,les PME y sont largement majoritaires.
Ce sont bien évidemment les communes proches des sites (Saint-Paul-Trois-Châteaux, Pierrelatte, Bagnols-sur-Cèze, Pont-Saint-Esprit, Bollène, Bourg-Saint-Andéol et Laudun-L'Ardoise) qui en tirent le plus gros bénéfice en terme d'emplois : la part de la population concernée dépasse les 20% et atteint même 35% à Saint-Paul-Trois-Chateaux. A elles seules, ces sept communes rassemblent 44% de la population "impactée" par l'activité de la filière. Si on y ajoute l'aire urbaine d'Avignon, on arrive à deux tiers de cette population.
Mais le périmètre d'impact des deux sites s'étend, selon l'étude, sur 209 communes au total, dont 145 où la filière nucléaire pèse pour au moins 2% de l'emploi total.