Joffrey Lafontaine est natif de l'Ain, il est chef pâtissier dans une boutique Lyonnaise, il était l'un des trois membres de l’équipe française, Mathieu Blandin et Quentin BAILLY sont les deux autres champions du Monde de pâtisserie
A l’issue de deux jours de compétition les français ont confirmé leur place de favoris en remportant cette 13e édition de la Coupe du Monde de la Pâtisserie.
La participation de Joffrey Lafontaine, candidat français pour la partie glace, est quasiment celle de la dernière chance. Après un échec au concours de Meilleur Ouvrier de France (MOF) en 2007, le chef pâtissier avait failli arrêter et se former en électricité ou en plomberie... Heureusement pour les gourmets, il n'en a rien fait !
La pâtisserie ... en deuxième choix !
Amoureux de la sculpture depuis tout petit, il explique que la pâtisserie n'a pas toujours été sa voie. Après le brevet des collèges il se voyait boulanger "tout le monde dans mon village allait se former en boulangerie... ça sentait bon et moi qui adore le pain je trouvais ce métier intéressant" déclare-t-il. Mais, à défaut de trouver un patron en boulangerie, sa maman lui suggère alors la pâtisserie. Il trouve rapidement un patron et entreprend l'apprentissage de la tarte aux pommes.Il fera un bref passage dans une boulangerie mais nostalgique de la pâtisserie, il y reviendra et enchaînera les concours avec beaucoup de réussites à la clé.
Quand la glace se fissure
Alors qu'il poursuit sa formation chez Jean-Marc Guillot (MOF glacier et lauréat de la coupe du monde 1993), Joffrey Lafontaine participe au championnat de France de sculpture de glace qu’il remporte en 2000. Un titre qui l'encourage et lui permet de renouer avec sa passion d'enfance: la sculpture.Il sera un pâtissier que la restauration s'arrache.Curieux il travaille dans différentes maisons. Un jour, il choisit de venir s'installer à Lyon, où il devra, pour trouver une place, alléger son curriculum vitae car, trop qualifié, il peine à trouver du travail en boutique.Il prépare le MOF, mais échoue en finale en 2007. Joffrey est à terre.Il envisage alors de changer de voie.
La renaissance
La pâtisserie, la glace particulièrement, c'est pourtant sa passion: 2008, il se présente aux sélections de la coupe du monde de la pâtisserie mais échoue. Il rejoint alors, en qualité de chef pâtissier, la petite équipe de la boutique de François Gimenez (Lyon 8ème) où il « se reconstruit, reprend confiance et retrouve motivation et intérêt pour les concours».En 2011, il se prépare seul aux sélections "j'arrête d'écouter les uns et les autres je décide de faire du Joffrey Lafontaine, sereinement et surtout sans pression " avoue-t-il. Son sujet sera un phœnix, l’oiseau qui renaît de ses cendres...
En route vers la Coupe du Monde
Cette année 2011, il est calme, créatif et totalement dans sa bulle, résultat il est qualifié pour la partie glace de l'équipe française. Désormais il se trouve embarqué dans la finale avec les deux autres finalistes pour les parties chocolat et sucre. Une équipe gagnante mais une aventure difficile « Il a fallu apprendre à se connaître. Travailler en équipe, ce n’est pas évident ».
L'équipe française l'emporte donc avec un bolide 24h du Mans .Gageons que ce titre lui ouvre la route vers de nouveaux départs. Pour l'heure Joffrey a des projets de vacances : "Il faut que j'évacue stress et fatigue, que je me retrouve" nous confie-t-il. Quinze jours de vacances au Brésil avec sa femme, voilà son programme !
Les images de la Coupe du monde :