Jacques Curtil, membre du comité d'organisation du festival, nous fait part chaque jour de son humeur, ses coups de gueule et ses coups de coeur.
Aujourd'hui, je pense à nos familles, nos amis et je veux les remercier. Pendant 6 mois, ils ne nous voient pas... Quand on prépare le festival, depuis mi aout et jusqu'à la fin, on est en dehors de la réalité, en dehors du monde. On est totalement décalés, on a vu tellement de gens, tellement de films, et ils arrivent à nous supporter !
Je me suis vu parfois complètement déconnecté : on a les films, l'organisation dans la tête, des angoisses aussi... Par exemple moi, au moment des fêtes de Noël, j'étais dans la préparation de la rétro Inde, et ça me prenait la tête, j'imagine ce que doit endurer notre entourage !
Mais on est pris dans un processus : on est dans cette association, on a envie de défendre le court métrage et le partage de de goûts, de cultures, d'ouverture... Le festival est devenu si important , on a reçu 7000 films cette année, moi pour la seule rétro Inde, j'en ai visionné 2000 en l'espace de trois mois et demi. On passe notre vie devant notre écran d'ordinateur ou de télé à regarder les histoires des autres.
Le premier jour c'est presque le meilleur moment. Les jours qui précèdent, on est tous dans un état bizarre, on a préparé des choses mais tout n'est pas en place, rien n'a démarré...On se demande si les personnes seront là. Mais quand on est dedans, on est dedans... Après on est sur les rails. On va aller jusqu'au bout, certains seront peut être malades, des rhumes ou je ne sais quoi, mais on sera là jusqu'à samedi prochain !
Jacques Curtil