Rachida Dati au festival du court métrage de Clermont-Ferrand : "Je serai toujours à ses côtés"

Ce jeudi 8 février, Rachida Dati, ministre de la Culture, est en visite à Clermont-Ferrand, à l’occasion de la 46ème édition du festival international du court métrage. Elle rencontre des élus et des acteurs du monde de la Culture.

Rachida Dati, ministre de la Culture, est à Clermont-Ferrand ce jeudi 8 février. En déplacement à l’occasion de la 46ème édition du festival international du court métrage, elle a échangé avec les équipes du festival, ainsi que des réalisateurs et des producteurs, et a participé à des ateliers à destination du jeune public.

Une visite au festival du court métrage

Elle intervient dans un contexte particulier, celui de la baisse des dotations allouées à l’événement par la Région Auvergne-Rhône-Alpes. L'aide financière de la région à l'association "Sauve qui peut le court métrage", qui organise le festival international de Clermont-Ferrand, a été réduite de 210 000 euros à 100 000 euros sur un budget total de 3,2 millions d'euros. La coupe représente près de 8% du budget total de la manifestation.

Dans le cadre de l’interview avec nos confrères de France Bleu, la ministre est revenue sur ces financements : « Laurent Wauquiez est un élu, président de Région, très responsable. Il a fortement investi dans la culture. C’est celui qui a mis le plus d’argent sur la culture dans cette région. Parmi les élus que j’ai rencontrés ce matin, de toute couleur politique, tout le monde se réjouit de ces investissements importants dans la culture. C’est un investissement lourd et pérenne. Des choix ont été faits. Il y a eu un malentendu avec le président du festival, ils s’en sont expliqués et je suis convaincue qu’ils se reverront prochainement avec Eric Roux. Ce festival est un bien commun, c’est un bien collectif de tous les élus. Le CNC (Centre national du cinéma, NDLR) a augmenté sa subvention à ce festival. Je serai toujours aux côtés du festival. Il est très populaire, très divers, il amène des publics et des acteurs différents. C’est là où il faut être. Le court métrage est un point d’entrée dans le cinéma et dans la culture dans le sens le plus large. C’est le deuxième festival à côté du festival de Cannes. Si je ne suis pas à leurs côtés, je ne sais pas où je peux être ». 

Retrouvez l'interview en intégralité sur la vidéo ci-dessous :

Rencontre avec le monde culturel et les élus 

Le matin, la ministre a rencontré Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, ainsi que des maires ruraux. Elle a ensuite commenté sa rencontre : « Quand j’ai pris mes fonctions, ma feuille de route était de pouvoir faire accéder, à la culture et aux métiers de la culture, le plus grand nombre. Ceux qui sont très isolés, très éloignés de la culture, mais aussi ceux qui sont dans des territoires où l’offre culturelle est très dense, mais n’ont pas de motivation ou d’incitation. Sur la ruralité, je rappelle que 22 millions de Français sont en zone rurale. Ces 22 millions d’habitants ont droit à la culture comme les Parisiens où les habitants des lieux où l’offre culturelle est importante. »

"La culture a permis de retisser le lien social"

Rachida Dati a insisté sur l'importance des élus locaux dans l'offre culturelle des territoires ruraux : « Je suis aussi la ministre de la Culture des élus locaux, qui sont un soutien à la culture. Aujourd’hui, les collectivités locales investissent beaucoup plus que le ministère de la Culture dans la culture. Pendant très longtemps, la culture était réservée à quelques-uns y compris chez les élus. Le budget n’était pas mis prioritairement sur la culture. On s’est rendu compte que là où il y a des fractures, où l’égalité des chances n’est plus vraiment là, où on a une désintégration, c’est là où il n’y a plus de culture du tout. Il y a donc des élus qui se sont engagés fortement dans la culture après cette prise de conscience-là. On l’a vu avec les émeutes, les violences urbaines… La culture a permis de retisser le lien social. »

En fin de matinée, elle déambulait dans le centre-ville de Clermont.

En début d’après-midi, elle est allée à la rencontre des acteurs du festival du court métrage de Clermont-Ferrand sur les sites de l'événement.

"On a tous quelque chose d’audiovisuel public en nous"

Il a également été question de l’avenir de l’audiovisuel public : « J’y suis très attachée. On a tous quelque chose d’audiovisuel public en nous. Moi, je me suis construite grâce à cet audiovisuel public. Mes parents ne savaient ni lire ni écrire. A cette époque, il y avait peu de chaînes, mais il y avait un socle commun culturel. Mon père était ouvrier et dans son usine, avec son chef d’équipe ou son patron, il pouvait toujours parler du programme qu’il avait vu la veille. Ça a un sens pour une grande partie des Français qui soutiennent l’audiovisuel public. Mais aujourd’hui, on a des mutations technologiques importantes et le public n’est plus le même, les jeunes ne sont plus sur les mêmes écrans. On ne va pas rester à regarder le train passer, voire nous écraser. Il est important de réformer. Sinon, à un moment, l’audiovisuel public et de proximité n’existera plus. Il faut des coopérations, des synergies. Dans les réseaux de proximité, une coopération a commencé. Cette réforme, je la porterai. Je rencontrerai les dirigeants très prochainement. Il ne faut pas se dérober », affirme Rachida Dati, qui profite de son déplacement à Clermont-Ferrand pour rencontrer les équipes de France Bleu Pays d’Auvergne et France 3 Auvergne.

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