Après avoir reçu le Médicis en 2012 pour son roman "Féerie générale", Emmanuelle Pireyre va devoir, à son tour, décerner des récompenses. Avertissement aux réalisateurs de films engagés dans la compétition nationale du festival du court-métrage : la clermontoise n'aime pas les clichés.
Emmanuelle Pireyre, lauréate du Prix Médicis 2012 pour son roman "Féerie générale" aime Tarantino, particulièrement l'échange autour du hamburger lors de la mission meurtrière de Samuel L. Jackson et John Travolta dans Pulp Fiction. Reservoir Dogs est aussi un de ses films de chevet et l'auteure clermontoise ne déteste pas passer des soirées entières à regarder dix épisodes d'une série. Les Sopranos, Six Feet Under ou La Petite Mosquée dans la Prairie ont sa préférence.
Quand les organisateurs du festival du court-métrage lui ont proposé d'être jurée pour la compétition nationale, Emmanuelle Pireyre a dit oui sans hésitation. "Ce festival, c'était mon accès à l'art dans ma jeunesse". Elle se souvient être aller voir "des films bizarres" qui, finalement, auront été à l'origine "d'une ouverture énorme sur le monde".
Si elle est très heureuse d'assister à trois séances par jour et de voir, au total, soixante-trois courts-métrages dans la semaine, elle reconnaît qu'elle aurait "aimé être membre du jury international" tout en étant soulagée d'avoir été choisie par les organisateurs du festival avant son prix Médicis, "c'est rassurant de savoir que c'est le livre qui a plu et pas le prix qu'il a reçu".