Philippe Le Guay et le plaisir d'être juré

Il n'était pas revenu à Clermont-Ferrand depuis un Prix du Public obtenu en 1984 pour son court-métrage "Le clou". Philippe Le Guay a accepté d'être juré dans la compétition nationale, un plaisir qu'il savoure avec l'envie de "découvrir un maximum de films".

Philippe Le Guay l’avoue sans hésitation, il "préfère être dans la chaise du metteur en scène qui concoure" que dans celle du juré. Il n'empêche qu'en ce début d'année 2013, le réalisateur français, prix du public au festival de Clermont-Ferrand en 1984, va devoir donner son avis sur la sélection nationale. Il n'est jamais facile de juger le travail d'autrui alors Philippe Le Guay a choisi de se laisser guider par ses émotions, "le grand critère est plus émotionnel qu’intellectuel" dit-il.

Celui qui a dirigé Fabrice Luchini dans, entre autres, "Les femmes du 6ème étage", "Le coût de la vie" et dans "Alceste à bicyclette" (sortie le 16 janvier) reconnaît qu'il serait tenté de mettre en avant des films qu'il se sent "incapable de faire", des films répondant à d'autres critères que "le cinéma narratif plutôt fondé sur les acteurs" dont il est coutumier.

En 1984, son court-métrage, "Le Clou", avait reçu les louanges du public à Clermont-Ferrand, public qui lui avait alors décerné son prix. "Etre primé m’a donné confiance" reconnaît Philippe Le Guay, souriant et très heureux d'être dans la peau d'un juré à l'occasion d'un festival qu'il n'avait plus fréquenté depuis 1984.

 

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