Cette 35ème édition est particulière pour Sarah Momesso : c'est son premier festival en tant que salariée de Sauve Qui peut le Court Métrage. Elle a en charge la communication sur internet . Les fois précédentes, elle était spectatrice, stagiaire ou membre du jury. La réalisation d'un rêve...
Le 5 novembre dernier, Sarah Momesso signait son contrat d'embauche à la Jetée. L'endroit, elle le connaissait bien, pour y être passée à plusieurs reprises, et elle rêvait d'y rester.
La jeune fille, originaire d'Avignon, vient pour la première fois au Festival du Court Métrage de Clermont en 2010, en spectatrice, "j'étais alors avec des gens de l'association Cinambule, on venait repérer des films pour notre festival dans le Vaucluse".
Elle prépare alors un Master de stratégie et développement culturels, et l'année suivante, elle obtient un stage au pôle éducation à l'image Auvergne, à la Jetée. Elle prépare un mémoire sur les spectateurs des courts métrages, elle revient donc à Clermont pour distribuer des questionnaires, rencontrer des festivaliers et dresser le profil de ce public du court.
En 2012, c'est dans le Jury jeune du festival clermontois que l'on retrouve Sarah : "C'est ma meilleure expérience. On est aux petits soins pour nous, on profite pleinement du festival, on rencontre des professionnels, des réalisateurs, c'est très enrichissant et c'est là que j'ai développé mon sens critique." Le jury jeune récompensera cette année-là Double-mixte de Vincent Mariette, "après une délibération difficile".
Son diplôme en poche, Sarah est devenue assistante de communication à l'université d'Avignon, quand elle apprend qu'un poste, celui d'Antoine Lopez, se libère au sein de Sauve Qui peut le Court Métrage. Elle postule, parce que "quand on est venu une fois à la Jetée, on a envie d'y revenir!". Sans trop y croire.
Et c'est elle, la plus jeune candidate, qui est retenue : " quand Antoine m'a appelé pour me le dire, j'ai pleuré ! D'émotion et parce qu'à 24 ans, j'allais travailler où je rêvais de travailler. Et surtout avec cette équipe-là : on reste dans un mlieu associatif, il n'y a pas de hiérarchie. Chacun est responsable de ses actes mais les décisions sont prises collectivement. C'est une ambiance particulière. Pour cette édition, j'ai travaillé avec Antoine à la préparation du catalogue. Heureusement, il était là pour la transition. L'an prochain, ce sera différent, je serai seule. Il m'a prévenue qu'il ne fallait pas que je m'attende à fêter Noël, ni le Jour de l'An, mais plutôt à passer des nuits à la Jetée! "
Ce festival 2013, Sarah le vit donc "de l'autre côté". Elle assure les live tweets des rencontres "expresso" tous les matins et elle fait vivre le site internet du festival. "C'est un peu frustrant parce que je ne peux pas assister à beaucoup de séances... Je ne vois pas les réactions du public à la fin des projections, mais bon, j'ai le plaisir de me dire qu'on est derrière cet événement !"