Jurée dans la compétition internationale au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand, Béryl Koltz a été récompensée ici-même en 2006 pour son film "Starfly". Rencontre avec une réalisatrice qui brille par son talent et sa simplicité. Une histoire de mojo sans doute...
Béryl Koltz fait partie de ces gens qui savent rester simples, même quand tout leur réussit. La cinéaste franco-luxembourgeoise préfère ainsi que les attachés de presse transmettent directement son numéro de portable aux journalistes pour caler un rendez-vous, elle est du genre à vous envoyer un petit SMS à cinq minutes de ce fameux rendez-vous pour s'excuser des cinq minutes de retard qu'elle aura. Spontanée, détendue, jamais avare d'un rire et d'un sourire, celle qui a été primée en 2006 au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand (Prix Canal+) aurait pu s'installer dans notre bureau provisoire jusqu'à la fin du festival que ça ne nous aurait pas déranger.
Tout lui réussit donc, primé à Clermont (mais je l'ai déjà écrit), son film "Starfly" a également été projeté au MOMA de New York et a reçu le Méliès d'or du meilleur court-métrage européen en 2006 également. Depuis, Béryl Koltz a fait du chemin, des docu-fictions, des clips et un long métrage (Hot Hot Hot, sortie en France en janvier 2013).
Un parcours qu'elle reconnaît devoir en partie à sa sélection, puis sa récompense, au festival clermontois en 2006. "Je suis très consciente de l'impact que ça a même s'il faut rester humble" dit-elle avant d’ajouter qu'un palmarès "varie en fonction des jurys" et que "l'art ne peut pas être jugé comme un sport". Toutefois, et notamment dans ce si particulier milieu artistique, un coup de pouce est toujours le bienvenu. "Il faut qu'une instance importante dise ça c'est bien et Clermont-Ferrand, ça peut être ça" affirme-t-elle et après, dans ce cas précis, "ce n'est plus vous qui envoyez votre film mais ce sont les festivals qui vous le demandent".
Cette année, Béryl Koltz passe la semaine à Clermont-Ferrand et elle devra donner son avis sur la compétition internationale. Dans ce jury, la franco-luxembourgeoise est entourée d'un indien (Umesh Kulkarni), d'un iranien (Reza Serkanian), d'un américain (Chris Buzelli) et d'une brésilienne (Daniela Thomas). "Ce jury est composé de différentes personnalités, il faut que le palmarès soit le produit de toutes et de façon démocratique même si dans un jury, il y a facilement des rapports de force", conclue-t-elle.