Vendredi matin, la cour d'appel de Paris a prononcé un non-lieu dans l'affaire Amisol. La cour estime qu'aucune responsabilité pénale n'avait été dégagée en 14 années d'enquête. Pour les victimes, cette décision résonne comme une injustice et elles souhaitent malgré tout poursuivre le combat.
Les victimes ne décolèrent pas. Claude Chopin, le dernier patron d'Amisol mis en examen en 1999, n'est donc pas responsable pénalement selon la justice. Une décision très mal accueillie par ceux qui souffrent depuis de nombreuses années des conséquences de l'amiante. La cour motive sa décision par le fait qu'en 1974, date de fermeture de l'usine, les exigences de santé publique n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui.
Mais pour Josette Roudaire, la responsable de l'association des victimes, dès 1967 l'inspection du travail, consciente du danger, avait formulé des injonctions pour réaliser des travaux d'aspiration des ateliers. Aujourd'hui, elle veut poursuivre le combat.
Un pourvoi en cassation a effectivement été déposé ce vendredi. Et les membres de l'association Caper, le comité amiante prévenir et réparer du Puy de Dôme préparent déjà d'autres actions.