Le projet Eau a vu le jour à l'Université de Tel Aviv. Yael Perlov avait déjà tourné une série de courts métrages avec des étudiants palestiniens et israéliens sur le thème du café, diffusés dans le cadre du marché du court. Cette année, elle revient avec un nouveau thème : l'eau, en 2 programmes.
"L'eau source de vie, moteur de la nature a une signification particulière dans la région où ces films ont été tournés : le chaud et sec Moyen-Orient" explique Yael Perlov pour présenter son projet. C'était aussi un moyen d'instaurer un dialogue entre ces réalisateurs palestiniens et israéliens qui "au fur et à mesure de leurs rencontres ont tissé des liens véritables, dans ce contexte de lutte permanente et source de violence du conflit israélo-palestinien".
9 films sont projetés, en 2 programmes pour ce Water project, racontant la réalité dans laquelle vivent ces jeunes au quotidien, dans deux sociétés que tout sépare. Pour ces réalisateurs, c'était là aussi l'occasion de témoigner.
"Yael Perlov ne se fait pas d'illusion, dit Georges Bollon, de Sauve Qui Peut le Court Métrage. La séparation entre ces sociétés est très forte...Ce n'est pas ça qui va amener la paix mais elle a fait travailler des gens ensemble sur des courts métrages, des équipes mixtes, pour montrer qu'il y a une jeunesse qui a envie de vivre normalement. Un sujet comme ça nous intéresse, nous festival, parce que ce sont des films de qualité, avec un haut standard cinématographique, ce ne sont pas des films de bon sentiment. On a là deux programmes à la fois artistiques et politiques, et éclairant sur certaines choses : les israéliens ont choisi la fiction, et les palestiniens le documentaire ".