Manuel Valls a inauguré lundi matin l'Hôtel de Police de Clermont-Ferrand, voulu et construit par un de ses prédécesseurs au Ministère de l'Intérieur, Brice Hortefeux. Les deux hommes se sont retrouvés pour couper le ruban. Face aux policiers clermontois, Manuel Valls a tenu un discours de fermeté.

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A Clermont-Ferrand, Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a inauguré lundi le nouvel Hôtel de Police. Un commissariat voulu par un de ses prédécesseurs place Beauvau, l'UMP Brice Hortefeux. Le proche de Nicolas Sarkozy était présent, lundi matin, pour la cérémonie de découpe du ruban en marge de laquelle il n'a pas manqué de porter un regard critique sur le bilan de Manuel Valls. "Il y a malheureusement une dégradation globale de la délinquance dans notre pays depuis bientôt un an" a dit Brice Hortefeux.
 
En réponse, Manuel Valls a tenu un discours de fermeté, défendant une politique de respect du travail et des policiers. Dans son discours, il a confirmé vouloir remplacer "tous les départs à la retraite dans la police et dans la gendarmerie dès 2013" et vouloir créer "tous les ans 500 postes de policiers et de gendarmes".
 
Manuel Valls réagit aux incidents de la veille à Paris
 
Au lendemain de la manifestation parisienne d'opposition au mariage pour tous, le ministre de l'Intérieur a mis en cause "des dizaines de personnes issues de l'extrême droite et qui voulaient en découdre avec les autorités" à l'origine des incidents lors de la manifestation dimanche à Paris contre le mariage homosexuel. "Je tiens à saluer la police et les gendarmes qui ont su ne pas céder aux provocations ou aux groupuscules et aux instrumentalisations politiques", a déclaré le ministre.
 
Il a fallu "interpeller plusieurs dizaines de personnes" et "six ont été placées en garde à vue", a-t-il souligné lors d'un point de presse à l'issue de l'inauguration. "Il n'y a eu aucun incident grave", a-t-il ajouté, précisant que "des policiers ont été molestés". "Sans le sang froid des autorités, leur professionnalisme et leur discernement, nous aurions pu avoir des incidents très graves", a-t-il reconnu.
 
Christine Boutin veut sa démission, le ministre juge son interpellation "ridicule"
 
"Le maintien de l'ordre est une mission essentielle quand vous avez une foule importante de 300 000 personnes", a encore dit le ministre, selon lequel "il faut être capable de faire en sorte que tout se passe dans les meilleures conditions possibles". Mais "c'est d'autant plus difficile quand les organisateurs sont débordés par les manifestants", a-t-il insisté. Le ministre de l'Intérieur a ainsi reconnu la présence "parfois d'individus ou de groupes qui veulent en découdre avec la police et qui ne veulent pas respecter les consignes et surtout les arrêtés d'interdiction", comme ceux qui "concernaient par exemple les Champs Elysées".
 
Le ministre de l'Intérieur a rappelé que "les forces de l'ordre ne sont pas la police d'un gouvernement, ce sont des policiers et des gendarmes de l'Etat. Ce sont "les mêmes qui assurent l'ordre républicain partout". Interrogé sur le fait que l'ancienne ministre Christine Boutin, l'une des plus ardentes opposantes au mariage homosexuel, demande sa démission, M. Valls a répondu laconiquement: "je ne réponds pas à une interpellation ridicule qui en soi n'a aucun sens". "On sent qu'il y a une politisation de ce mouvement", a encore dit M. Valls, pour qui "la manifestation d'hier était différente de celle d'il y a quelques semaines, sans doute plus dure sur le plan politique à la fois dans les slogans choisis et dans la volonté de certains d'en découdre avec les forces de l'ordre".
 

 

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