B.Accoyer a demandé des explications au premier ministre à l'assemblée nationale tandis que Ph. Meunier réclamait sa démission.Le président de la République est intervenu dans une courte déclaration télévisée pour dénoncer "la faute impardonnable de son ministre.
L'ancien président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a exigé des explications du Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur l'affaire Cahuzac , lors de la séance des questions au gouvernement.
"Monsieur le Premier ministre, ici même le 5 décembre dernier, votre ministre du Budget a menti à la représentation nationale", a lancé M. Accoyer, dans un silence de cathédrale. Et ce n'est que lorsque le député de Haute-Savoie a fustigé "l'intervention lapidaire et de diversion du président de la République" que ses collègues socialistes ont retrouvé leur voix pour protester, et ensuite applaudir, debout, la réponse
de Jean-Marc Ayrault.
Ecouté lui aussi dans le calme au début de son intervention, le Premier ministre a suscité des cris d'ironie sur les bancs UMP lorsqu'il a évoqué "la République exemplaire", et un tollé quand il a rappelé que l'opposition "n'avait pas posé d'autres questions", par respect de "la présomption d'innocence", à Jérôme Cahuzac après son démenti du 5 décembre.
Pour sa part, le député UMP du Rhône Philippe Meunier, co-fondateur du collectif de la Droite populaire, a demandé au Premier ministre de "démissionner". "La France a plus que jamais besoin d'Homme d'Etat pour faire face à la crise", écrit Philippe Meunier, également secrétaire national de l'UMP aux libertés publiques,dans un communiqué. "Suite à ce naufrage du président de la République et du gouvernement, Jean-MarcAyrault, qui a soutenu Jérôme Cahuzac, doit en tirer toutes les conséquences en démissionnant de son poste de Premier ministre", conclut M. Meunier.
Dans une courte allocution télévisée, juste avant son envol pour le Maroc,le Président de la République a reconnu que Jérôme Cahuzac avait commis là "une faute impardonnable " et un outrage vis à vis de la République .Il considére par ailleurs que le ministre du budget n'a bénéficié d'aucune protection ni complaisance.
Voici son allocution télévisée :
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