L'ancien trader de la Société Générale, condamné en appel pour abus de confiance à 3 ans de prison ferme et à verser 4,9 milliards d’euros de dommages à son ex-employeur, fait appel à Roland Agret pour obtenir une révision de son procès.
Jérôme Kerviel, et son défenseur Me David Koubbi, comptent sur l'association "Action et Justice", spécialisée dans la contre-enquêtes et la lutte contre les erreurs judiciaires, pour faire avancer leur cause. Ici, pas d'erreur de la Justice, mais des "dysfonctionnements", selon eux.
Roland Agret, Michèle Rudler, ex-patronne de la police scientifique de Paris, et Me Koubbi s'unissent pour réunir des éléments nouveaux en vue d'une révision du procès : dans cette affaire J. Kerviel refuse de porter le chapeau seul face à sa hiérarchie. Il disent vouloir notamment faire appel à des experts financiers.
Roland Agret : son combat contre les erreurs judiciaires
En 1970, accusé d'avoir été l'instigateur d’un meurtre, Roland Agret écope de quinze ans de réclusion, malgré ses protestations d'innocence.Il est libéré par grâce présidentielle (pour raisons médicales) en 1977 après une grève de la faim d'un mois et vingt-huit jours : il pèse 47 kg.
En 1985, il est rejugé. Pour obtenir son procès en révision, il est allé jusqu'à se couper deux doigts pour les porter au ministère de la Justice. En 1983, il avait également avalé des manches de fourchettes.
Le 10 novembre 2005, il s'est tiré une balle dans le pied pour protester contre le refus de la commission d'indemnisation de la cour d'appel de l'indemniser des années qu'il a passées en prison. Il a finalement eu gain de cause.
Son cas est l'une des rares erreurs judiciaires françaises reconnues.
En savoir plus :
http://action-justice.fr/
http://rolandagret.blog.lemonde.fr/