Après les éco-taxes sur l’électroménager, place aux contributions sur l’ameublement. Cette éco-contribution sur les meubles et matelas usagés aura vocation à financer un système de collecte et la mise en place d'une filière de recyclage en France.
Le recyclage du mobilier est encore très modeste en France où seulement 23 % des meubles en fin de course sont recyclés. Les deux millions de tonnes de déchets de meubles produits chaque année dans l'hexagone sont massivement enfouis ou incinérés.
Pour les partisans de l'éco-taxe, cette contribution financière aura des effets positifs sur le recyclage. Exit: le canapé ou le buffet campagnard abandonné sur un coin de trottoir. L'éco-taxe, en finançant la mise en place d'une filière, va aussi permettre de proposer aux consommateurs des solutions de collectes de proximité, plus faciles et plus pratiques. Un objectif ambitieux a même été fixé : atteindre un taux de recyclage de 75% chez les professionnels (45% chez les particuliers) d'ici la fin 2017.
Pas de calcul en fonction du prix ou de la composition, le montant de cette éco-taxe va dépendre du poids du meuble. L'éco-contribution pourra donc varier de quelques dizaines de centimes pour une chaise à quelques euros pour les objets les plus pesants et les matelas. La taxe sera ensuite reversée à un éco-organisme chargé de mettre cette fameuse chaîne du recyclage. Bois, plastique, métaux pourront être transformés en "matières premières secondaires" et à terme réintroduits dans un cycle de production.
Une filière recyclage pour les matelas usagés : une aubaine pour l'entreprise Ecoval, installée à Flaviac, en Ardèche. L'ancien fabriquant de matelas Simmons avait justement misé sur le recyclage... le reportage ci-dessous.