Alain Néri: "Je peux vous dire qu'il y a une bonne vingtaine d'échantillons positifs"

Invité du journal de France 3 Auvergne pour réagir à l'affaire Jalabert, le sénateur du Puy-de-Dôme, Alain Néri, membre de la commission d'enquête sur l'efficacité de la lutte contre le dopage a affirmé qu'une vingtaine d'échantillons étaient positifs et que les noms seraient publiés le 18 juillet.

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Alain Néri est vice-président de la commission d'enquête sur l'efficacité de la lutte contre le dopage. Il y a quelques semaines, Laurent Jalabert avait été entendu par cette commission. C'était avant les révélations du quotidien sportif L'Equipe qui affirme que l'ancien coureur de la Once, vainqueur du Tour d'Espagne et meilleur grimpeur du Tour de France, aurait eu recours à l'EPO durant l'édition 98 de la Grande Boucle, celle de la tristement célèbre "affaire Festina", remportée par Marco Pantani.

"Je ne peux pas dire que ce soit faux, je ne peux pas dire que ce soit vrai" a dit Laurent Jalabert qui s'est étonné que les résultats de ces tests rétroactifs effectués en 2004 soient apparu dans la presse sans qu'il soit préalablement averti.

"Le soir, à la Once, on avait un soin. Est-ce qu'on était dopés ? Non, je ne le pense pas" avait dit le cycliste français devant la commission le jour de son audition. Mardi matin, sur Europe 1, le sénateur du Puy-de-Dôme, Alain Néri, a affirmé que Laurent Jalabert "s'est parjuré". "Il avait l'occasion de dire la vérité devant cette commission, ajoute-t-il, je regrette qu'il ne l'ait pas dite".
##fr3r_https_disabled##Invité du journal de France 3 Auvergne, mardi soir, à 19h, Alain Néri a répondu aux questions de Sandrine Montéro et il affirmé que d'autres révélations d'échantillons positifs seraient faites le 18 juillet prochain. "Une vingtaine de noms" qui ne concernent pas que des cyclistes.

Pourquoi le nom de Laurent Jalabert apparaît quinze ans après dans une affaire de suspicion de dopage ?
Il était une époque, en 1998, où on ne disposait pas des moyens d'analyse pour pouvoir détecter les nouveaux produits dopants qui étaient utilisés. Nous avions eu l'autorisation de garder ces échantillons et avec les nouvelles méthodes d'analyse, on a pu détecter des traces de dopage.

Il n'est pas le seul concerné, on parle d'autres noms...
Il n'est pas le seul concerné, d'ailleurs cette triste époque du dopage dans les années 90 concerne le cyclisme mais aussi d'autres sports. D'ailleurs, je pense que, quand la liste sera rendue publique, il n'y aura pas que des cyclistes.

Je peux vous dire qu'il y a une bonne vingtaine d'échantillons positifs.


Qui est concerné ? Combien d'échantillons sont positifs rétroactivement ?
Je ne peux pas vous donner le nombre puisque le rapport sera publié officiellement le 10 juillet devant notre commission et puis il sera présenté le 18 juillet devant la presse. Je peux vous dire qu'il y a une bonne vingtaine d'échantillons.

S'agit-il uniquement de cyclistes ?
Non.

C'est-à-dire ?
Vous savez, c'est pratiquement tous les sports. On a beaucoup focalisé sur le cyclisme et je regrette, à huit jours du Tour de France, que les affaires se succèdent : Ulrich, Jalabert aujourd'hui, pourquoi pas un autre demain. Il y a d'autres événements sportifs où il y a du dopage et je crois qu'il faut lutter d'une façon générale contre ce fléau.

Concrètement, quelles vont être vos propositions ?
Je crois que, pour les sportifs, il faut des sanctions sportives. Ceux qui doivent être poursuivis pénalement sont ceux que j'appelle les pourvoyeurs, les fournisseurs de produits dopants. Dans les deux lois dont j'ai été le rapporteur, la loi Bambuck et la loi Buffet, j'ai fait en sorte que les pourvoyeur soient considérés comme des trafiquants de drogue et que les peines soient doublées quand ils fournissent des produits dopants à des mineurs ou quand ils agissent en bande organisée. Le dopage est un fléau, une tricherie mais aussi un problème de santé publique. Le sport doit retrouver ses valeurs qui sont l'équité, le respect de l'autre et de soi-même.

 

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