Le gouvernement a engagé une procédure de dissolution à l'encontre de deux mouvements d'extrême droite, l'Oeuvre francaise et les Jeunesses nationalistes .Alexandre Gabriac,conseiller régional Rhône Alpes et président de cette dernière organisation ,affirme que "le combat continuera" malgré tout.
Une procédure de dissolution a été engagée à l'encontre des groupuscules d'extrême droite Jeunesses Nationalistes et L'oeuvre française à la suite d'une décision gouvernementale, a annoncé mardi la préfecture du Rhône. "A ce stade, il s'agit de demander à ces deux associations des éléments pour leur défense dans le cadre d'une procédure contradictoire", précise la préfecture.Il est reproché à ces deux associations "des propos et des actes qui mettent en cause l'intégrité de la République en propageant une idéologie incitant à la discrimination,
à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation ou une race".
"Notre avocat travaille déjà à un contre-argumentaire", a déclaré à l'AFP Alexandre Gabriac, président des Jeunesses nationalistes, en marge d'une conférence de presse à Lyon."Lorsqu'un chien mord, c'est qu'il a peur. Si le système mord aujourd'hui, c'est qu'il a peur de cette jeunesse qui se lève contre lui", a-t-il réagi."Quelle que soit l'issue, le combat continuera. Ce n'est pas un décret signé par un président de la République que nous ne reconnaissons pas qui va nous empêcher de diffuser nos idées", a ajouté le conseiller régional Rhône-Alpes.
Les Jeunesses nationalistes ont été fondées en octobre 2011 par Alexandre Gabriac,jeune élu FN exclu du parti après la diffusion d'une photo le montrant en train de faire le salut nazi. Actifs à Lyon et dans sa région, ils ont multiplié les actions coup de poing pour attirer les projecteurs.
Nostalgiques du pétainisme, ils considèrent les néo-nazis grecs d'Aube Dorée comme leurs camarades. Leur charte ne reconnaît pas "la légitimité du présent ordre démocratique et mondialiste" et assure qu'un "naturel Français" est "issu de souche européenne".
Proches des catholiques intégristes de Civitas, les Jeunesses nationalistes sont en quelque sorte la branche activiste de L'oeuvre Française, groupuscule antisémite et pétainiste beaucoup plus ancien, longtemps présidé par Pierre Sidos, et aujourd'hui dirigé par Yvan Benedetti, très proche d'Alexandre Gabriac.Bras droit de Bruno Gollnisch dans la campagne de succession à Jean-Marie Le Pen au FN, Yvan Benedetti a aussi été exclu des rangs frontistes.
L'Oeuvre francaise dénonce une procédure liberticide
L'OEuvre française, groupuscule antisémite et pétainiste, promet dans un communiqué envoyé mercredi de "mettre à bas la dictature socialiste" suite à la procédure de dissolution engagée à son encontre et qualifie la décision du gouvernement de "liberticide".Dans une diatribe contre le gouvernement, le président de L'OEuvre française Yvan
Benedetti dénonce une procédure "liberticide, calomnieuse, illégitime" et appelle à "la mobilisation générale contre ce mauvais coup porté non seulement contre nous mais aussi contre les libertés".